Le passeport syrien retrouvé par la police française près du corps d'un des auteurs des attaques de Paris appartenait à un migrant enregistré lors de son arrivée sur une île grecque en octobre, a affirmé samedi le ministre grec de la protection publique Nikos Toskas.
Le détenteur du passeport syrien est arrivé le 3 octobre par l'île grecque de Leros où il a été enregistré conformément aux règles de l'Union européenne, a assuré M. Toskas dans un communiqué.
La police française a dit que ce document d'identité avait été trouvé près du corps de l'un des assaillants durant l'enquête lors des tueries dans la salle de concert du Bataclan à Paris où 82 personnes ont été tuées.
L'authentification du passeport est en cours mais sa découverte indique une éventuelle connexion syrienne avec ces attentats, ce qui constituent une hypothèse de travail des enquêteurs après une série d'attaques meurtrières dans six endroits distincts à Paris vendredi soir.
Des responsables européens de la sécurité ont longtemps craint que des jihadistes aient pu s'infiltrer en Europe dans le flux des migrants essentiellement originaires de la Syrie en proie à la guerre civile, et qui se pressent depuis le début de l'année par dizaines de milliers aux portes de l'Europe.
Selon une source policière grecque, les autorités d'Athènes ont transmis à leurs collègues français samedi les empreintes digitales du détenteur de ce passeport enregistrées à Leros en octobre pour vérifier si c'est la même personne que celle impliquée dans les attentats de vendredi dans la capitale française.
Mais les autorités grecques n'excluent pas que ce passeport ait pu être utilisé par d'autres personnes avant les attentats. Le plus logique c'est de penser que c'est la même personne qui a été envoyée en mission en Europe, a souligné un expert européen en sécurité sous couvert de l'anonymat.
Les autorités grecques examinent également samedi les empreintes digitales d'un autre assaillant fournies par les autorités parisiennes , pour savoir si cette personne est aussi passée par la Grèce, selon la source policière grecque.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a insisté sur le fait que les réfugiés qui fuient la Syrie sont chassés par les même terroristes qui ont frappé à plusieurs endroits à Paris vendredi.
Nous devons trouver des solutions au drame de ces personnes qui quittent leur foyer, chassés par les mêmes terroristes et qui meurent noyés en Méditerranée, a-t-il ajouté.
Plus de 800.000 personnes ont tenté de franchir la mer Méditerranée pour se rendre en Europe cette année, dont plus de 3.400 y ont perdu la vie. L'Etat Islamique a revendiqué les attentats de Paris. – AfricaLog avec agence