Le Mexicain Edgar Tamayo Arias a été exécuté mercredi soir au Texas, en dépit de nombreuses protestations diplomatiques. Son décès par injection létale a été prononcé à 21h32 locales dans la chambre de la mort de la prison de Huntsville, Texas, a indiqué Jason Clark, porte-parole des autorités pénitentiaires.
Condamné pour le meurtre d'un policier en 1994 à Houston, Edgar Tamayo avait été privé de ses droits consulaires, en violation de la Convention de Vienne. Cette Convention de 1963, ratifiée par 175 pays dont les Etats-Unis, stipule que tout ressortissant étranger doit pouvoir informer et recevoir assistance des représentants de son consulat, après avoir été au préalable avisé de ces droits.
Moult appels, interventions diplomatiques et judiciaires tentaient jusqu'au bout d'éviter la mise à mort du Mexicain. Le retard mental de M. Tamayo aurait pu lui épargner la peine capitale s'il avait été assisté par des représentants consulaires, arguent ses avocates Maurie Levin et Sandra Babcock.
Il s'agit du troisième Mexicain exécuté au Texas, en violation du droit international, tandis que la mort d'un quatrième a été programmée pour avril.
Jusqu'au bout, le gouvernement fédéral américain, qui s'opposait catégoriquement à cette exécution, avait mis la pression sur l'Etat du Texas, tandis que le gouvernement mexicain qui a aboli la peine capitale, avait vivement protesté à cette perspective.
M. Tamayo parlait à peine l'anglais lors de son arrestation et souffrait d'un retard mental, selon ses avocates. S'il avait reçu l'assistance du consulat mexicain au moment de son procès, M. Tamayo n'aurait jamais été condamné à mort, avaient-elles plaidé jusqu'au dernier moment.
"Cette affaire n'est pas seulement le cas d'un Mexicain dans le couloir de la mort. L'exécution de M. Tamayo viole les engagements des Etats-Unis, menace leurs intérêts en matière de politique étrangère et met en péril la sécurité des Américains à l'étranger", ont réagi les avocates, dans un communiqué. Il a été exécuté après le rejet de ses ultimes recours par la Cour suprême des Etats-Unis. –AfricaLog avec agence