«On ne comprend pas pourquoi le Sénégal a fermé ses frontières», regrette le Président Alpha Condé. Le Royaume d’Arabie Saoudite a également annoncé «la suspension de l’octroi de visas pour le pèlerinage à La Mecque». Le déclenchement de la fièvre hémorragique d’Ebola a jeté l’effroi sur chacun des êtres consciencieux. Pour la simple raison que cette pathologie est sans remède depuis qu’elle a fait son apparition dans la vie des personnes dans les années 70.
Pire, la peur est venue des spécialistes de l’ONG "Médecins Sans Frontières" qui évoluent actuellement dans les zones affectées de la partie sud du pays et qui ont déclaré qu’«En Guinée, il s’agit de la souche Zaïre du virus Ebola. C’est la plus agressive, et la plus meurtrière. Elle tue plus de 9 personnes sur 10».
Face à ce triste constat, des pays ont pris des mesures conservatoires même si celles-ci semblent peu appréciées aussi bien par les responsables de l’OMS que par les autorités au plus haut niveau en Guinée.
Tout d’abord, le Sénégal, qui a fermé les frontières sud avec la Guinée. En séjour à Bruxelles où il prend part au 4ème sommet Union européenne-Afrique, le Président Alpha Condé regrette la décision de ce pays voisin : «On ne comprend pas pourquoi le Sénégal a fermé ses frontières».
Ensuite, le Royaume d’Arabie Saoudite qui a annoncé le 1er avril 2014, «la suspension de l’octroi de visas pour le pèlerinage musulman à La Mecque aux fidèles en provenance de la Guinée et du Liberia».
Cette dernière mesure est venue en rajouter à la hantise des 7000 musulmans guinéens qui s’apprêtent à effectuer dans les prochains mois, le pèlerinage à la Mecque.
Pour apaiser les esprits, le Ministre de la Coopération internationale a fait une sortie le mardi 2 avril. Dans sa déclaration, Dr Koutoubou Moustapha Sano minimise la portée de l’annonce des autorités saoudiennes en trouvant que la mesure est dans l’ordre normal des choses: «Ce sont des mesures préventives. Je crois que ce n'est pas la peine de faire trop des polémiques autour de ça. Il n'est pas encore temps pour le pèlerinage qui aura lieu dans cinq ou six mois».
Ex Secrétaire général des Affaires religieuses, M. Sano estime que la période du Hadj trouvera que la fameuse pandémie est un souvenir car, le virus aura cessé de se manifester en Guinée: «Il nous faut encore deux ou trois mois pour entamer les préparatifs. Nous souhaitons que tout soit fini avec ce virus Ebola dans les meilleurs délais».
En attendant, le bilan macabre s’est alourdi ce mardi 2 avril avec le décès du médecin-chef de la chirurgie viscérale de l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne de Kipé dès suites de la fièvre hémorragique Ebola après des jours d’isolement. Le défunt, Dr Gassim Bangoura, aurait contracté la maladie le mois dernier à travers le contact d’un malade de cette maladie en provenance de Dinguiraye et qui l’avait contractée à travers une femme qui venait de Guéckédou, épicentre de la fièvre hémorragique Ebola.
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