C’est jeudi que la dépouille d’Omar Bongo Ondimba sera conduite à sa dernière demeure, dans son village natal de Lewai, rebaptisé Bongoville. La cérémonie se déroulera dans la stricte intimité familiale, précise-t-on de source officielle.
Entretemps, à Libreville, la capitale, on commence à évoquer la succession. Plusieurs candidats sont déjà sur la ligne de départ. Le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, a mis en garde contre ce qu’il a appelé « le vent des intrigues qui souffle sur la classe politique gabonaise. » « Ce qui intéresse d’abord les Gabonais, aujourd’hui, c’est le changement », explique Jean de Dieu Ndoutoune, éditeur du journal Ezombolo. « Pas le changement pour le changement, mais un renouvellement de la classe politique », a-t-il souligné. Notant qu’on cite souvent Ali Bongo Ondimba parmi les possibles successeurs, Jean de Dieu Ndoutoune estime qu’après « 42 ans de pouvoir de son père, il va être difficile » pour les Gabonais de lui confier le pouvoir. Pour ce qui est de l’opposition, « chacun cultive son égo », a noté l’éditeur d’Ezombolo, faisant remarquer que le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir est « assez bien implanté » dans le pays. Ce parti pourrait s’imposer avec un nouveau candidat signalant une volonté de changement, a-t-il expliqué. - VOA