L'Iran a accusé mercredi les Etats-Unis d'ingérence "intolérable" dans ses affaires intérieures, suggérant pour la première fois une implication de Washington dans la crise que traverse le pays depuis la présidentielle de vendredi. Une accusation contre laquelle Washington s'est élevé.
Le gouvernement iranien a convoqué l'ambassadeur suisse, qui représente les intérêts américains en Iran, a rapporté la télévision d'Etat. Le Département d'Etat américain a démenti les allégations de Téhéran. P.J. Crowley, porte-parole, a expliqué aux journalistes que les Etats-Unis ne pratiquaient aucune ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran. Reconnaissant que l'ambassadeur de Suisse en Iran avait été convoqué par des représentants du gouvernement iranien, il a souligné que Washington ne se prononçait pas sur le caractère équitable ou non de la présidentielle du 12 juin. De son côté, le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a souligné que Barack Obama avait trouvé le bon ton pour commenter le différend en Iran sur les résultats du scrutin. Il a déclaré que le président américain avait été clair en observant qu'il y avait "un débat vigoureux en Iran, entre Iraniens, au sujet" de leur dirigeant. Le porte-parole a ajouté que le chef de la Maison Blanche s'en tenait à la défense des principes tels que le droit des gens à manifester. Mercredi, plusieurs milliers de partisans de l'opposant Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à la présidentielle, ont à nouveau manifesté à Téhéran pour exiger un nouveau scrutin, selon des images vidéo amateur. Les autorités iraniennes ont interdit à tout journaliste travaillant pour des médias étrangers de couvrir sur le terrain la situation actuelle dans le pays. AP