Gabon: l'opposant Zacharie Myboto candidat à la présidentielle
L'opposant Zacharie Myboto, 71 ans, a été investi candidat à l'élection présidentielle du 30 août au Gabon, a annoncé mardi son parti, l'Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD).
Cette candidature s'ajoute à une longue liste de postulants déjà déclarés dont Ali Bongo Ondimba, 50 ans, fils du président défunt Omar Bongo, désigné par le parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG). M. Myboto "a été investi lundi lors de notre convention nationale. Il s'est engagé à ne faire qu'un mandat" présidentiel s'il était élu, a affirmé Jean Valentin Léyama, secrétaire général adjoint de l'UGDD. "Il a proposé aussi une révision du mandat", pour le ramener de sept à cinq ans, "et le rendre renouvelable une seule fois", a ajouté M. Léyama. La Constitution gabonaise ne fixe pas de limite au mandat présidentiel. Elle stipule simplement que "le président de la République est élu pour sept ans, au suffrage universel direct. Il est rééligible". Né en 1938 à Omoi (sud-est), ancien enseignant, Zacharie Myboto a été longtemps un proche du président Omar Bongo Ondimba et un notable , avant de rejoindre l'opposition en créant l'UDGG en avril 2005. Il avait entamé sa carrière politique sous les couleurs du PDG, a été député et plusieurs fois ministre pendant près d'un quart de siècle (Information, Travaux publics, Equipement). Il a démissionné avec fracas du gouvernement en 2001 à la suite d'une campagne de critiques contre son action à la tête du ministère des Travaux publics. Candidat malheureux à la présidentielle de 2005, dont il avait rejeté les résultats, il est considéré comme un poids lourd de l'opposition, avec Pierre Mamboundou. Président de l'Union du peuple gabonais (UPG), M. Mamboundou a été pour sa part investi dimanche par cinq partis comme candidat au scrutin du 30 août. Les postulants ont jusqu'à mercredi pour déposer leur dossier à la commission électorale, qui se prononcera sur leur validité avant d'annoncer la liste des candidats retenus. - AFP
