Le président ivoirien Laurent Gbagbo s'est félicité de l'amélioration des relations entre son pays et la France, assurant dormir d'un "sommeil profond" depuis le départ de Jacques Chirac en 2007, dans une interview diffusée jeudi par France 24.
"Depuis que Jacques Chirac est parti, je dors dun sommeil profond et je me réveille tranquillement, sans penser que la nuit on peut attiser des militaires à droite et à gauche", a déclaré M. Gbagbo. "On se comporte comme deux Etats civilisés", a-t-il ajouté, jugeant les relations "meilleures". "Dans la crise ivoirienne, une leçon a été tirée des deux côtés. Les Ivoiriens ne souhaitent plus que les Français soient impliqués militairement dans les affaires de la Côte dIvoire. De lautre coté, les Français ont vu la difficulté quil y avait à être impliqué dans la crise ivoirienne. Là -dessus, nous sommes daccord pour fonctionner autrement", a encore dit M. Gbagbo. M. Gbagbo n'a jamais caché ses mauvaises relations avec M. Chirac, remplacé en 2007 par Nicolas Sarkozy. Les relations entre la France et son ancienne colonie s'étaient fortement dégradées en novembre 2004, après le bombardement d'un camp militaire français par l'aviation ivoirienne durant lequel neuf soldats français sont morts. Les troupes françaises de l'opération Licorne avaient détruit en représailles la quasi totalité de l'aviation militaire ivoirienne. Cette riposte avait entraîné de violentes manifestations anti-françaises, forçant quelque 8.000 Français à évacuer le pays. Les autorités d'Abidjan avaient également accusé la France d'aider la rébellion sous couvert de jouer les arbitres. Par ailleurs, M. Gbagbo a répété qu'il pensait que la date prévue de l'élection présidentielle, fixée au 29 novembre, serait respectée. "Je pense que nous allons tenir la date", a assuré Laurent Gbagbo, soulignant que 6,5 millions délecteurs avaient déjà été enregistrés. "Nous pensons que le temps qu'il reste sera suffisant pour faire le reste du travail", a-il affirmé. - AFP