Les partis de l'opposition et les organisations de la société civile burkinabè, qui s'étaient réunis en début d'après-midi, ont exigé une transition démocratique et civile, refusant la confiscation du pouvoir par l'armée après la chute du président Blaise Compaoré.
L'opposition et la société civile burkinabè ont appelé samedi à un grand rassemblement sur la place de la Nation à Ouagadougou, dimanche à 8 heures du matin, ont-elles annoncé lors d'une conférence de presse.
La Place de la Nation, située dans le centre de Ouagadougou, a été le lieu de rassemblement privilégié cette semaine des manifestations populaires qui ont chassé du pouvoir le président Blaise Compaoré.
Les chefs de l'armée ont désigné samedi midi le lieutenant-colonel Isaac Zida comme chef du régime de transition au Burkina Faso.
La conférence de presse de l'opposition et de la société civile et l'appel au meeting avaient été annulés dans un premier temps. Mais le point presse s'est finalement tenu et l'appel au rassemblement a bel et bien été lancé, sans explication sur ces revirements successifs.
L'UA pour une transition civile et consensuelle
La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, appelle les acteurs politiques et la société civile du Burkina Faso à travailler ensemble dans un esprit de consensus et de responsabilité pour convenir d'une transition civile et inclusive devant déboucher sur la tenue, aussi rapidement que possible, d'élections libres, régulières et transparentes, indique l'UA dans un communiqué.
Mme Dlamini-Zuma demande aussi aux responsables des Forces armées et de sécurité de s'abstenir de tous actes ou propos qui pourraient compliquer davantage la situation au Burkina Faso et affecter négativement la sécurité et la stabilité régionales et la jeunesse (...) à rester calme et à soutenir un règlement pacifique de la crise.
Une transition civile et consensuelle répondrait non seulement aux aspirations légitimes du peuple du Burkina Faso au changement et à l'approfondissement de la démocratie, mais faciliterait également la mobilisation de l'appui international nécessaire pour permettre une sortie de crise réussie, dit encore l'organisation, qui tiendra un conseil de paix et de sécurité lundi pour examiner la situation dans le pays. - AfricaLog avec agence