Le président nigérian Goodluck Jonathan a annoncé jeudi avoir ordonné "une opération à grande échelle pour mettre fin à l'impunité des terroristes sur (son) sol" et promis de faire libérer les 219 lycéennes encore détenues par la secte islamiste Boko Haram.
"Je suis déterminé à protéger notre démocratie, notre unité nationale et notre stabilité politique, en menant une guerre totale contre le terrorisme", a déclaré Goodluck Jonathan dans un discours retransmis à la télévision.
L'expression "guerre totale" a été utilisée par le président tchadien Idriss Déby lors d'un sommet organisé à Paris à la mi-mai, visant à définir une stratégie commune aux pays de la région pour combattre Boko Haram.
Les forces de sécurité, a dit le président nigérian, seront autorisées à utiliser "tous les moyens nécessaires dans le cadre de la loi pour assurer que ce soit fait. Je peux vous assurer (...) que ces voyous seront chassés. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais nous n'épargnerons aucun effort pour atteindre ce but."
Il n'a pas donné de détail sur cette offensive. L'état d'urgence a été déclaré dans le nord-est du pays où sévit Boko Haram. Une opération militaire y est en cours depuis un an.
Mercredi après-midi, des hommes armés à moto ont tué au moins 32 personnes dans le village de Gurmushi, près de la frontière camerounaise dans l'Etat de Borno, a-t-on appris jeudi de source policière.
"Avec le soutien des Nigérians, de nos voisins et de la communauté internationale, nous renforcerons notre défense, libérerons nos filles et débarrasserons le Nigeria des terroristes", a déclaré Goodluck Jonathan.
Sur les 276 jeunes filles enlevées par Boko Haram le 14 avril dans le village de Chibok dans le nord-est du Nigeria, une soixantaine ont réussi à s'échapper et 219 sont toujours en captivité, selon les chiffres fournis mercredi par les autorités. – AfricaLog avec agence