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Guinée: Dadis Camara décidé à faire la lumière sur les tueries du 28 Septembre à Conakry

Nov 12, 2009

Le chef de la junte militaire guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, a annoncé, lundi tard dans la soirée, que la nouvelle commission nationale d’enquête chargée de faire la lumière sur les tueries du 28 septembre dernier n’entravera pas les prochaines investigations de la commission internationale désignée par l’ONU pour d’élucider le même événement tragique.

Les fameux évènements consécutifs à l’interdiction d’un meeting de l’opposition ^prévue dans un grand stade de la capitale, ont coûté la vie à plus de 150 civils, selon diverses sources et moins de 60 personnes tuées selon la junte.

Le capitaine Moussa Dadis Camara a dressé son bilan en des termes élogieux : « J’ai fait en moins de dix mois ce que mes prédécesseurs ont fait en un demi siècle, je l’ai fait sans l’aide de la communauté internationale » a-t-il dit dans son discours.

« Je n’hésite pas à dire que notre pays est un Etat indépendant et que notre peuple est libre et maître de son destin », a-t-il martelé dans un discours à la nation à la veille de l’ouverture à Ouagadougou au Burkina des pourparlers du médiateur Blaise Compaoré avec les forces vives qui regroupent l’essentiel de l’opposition guinéenne.

« Personne, dit-il, ne peut s’arroger de lui dicter des décisions. Je ne cèderai à aucune parcelle de notre souveraineté, et personne ne m’empêchera de permettre au peuple de savoir ce qui s’est réellement passé le 28 septembre dernier », a indiqué le chef de la junte au pouvoir depuis quelques mois.

Il a révélé que d’autres veulent le priver de ce droit, mais qu’il ne l’acceptera pas, sans dire lesquels.

Dans son adresse, le capitaine Dadis a rejeté les responsabilités du massacre du 28 septembre dernier sur l’opposition, précisant que l’enquête de la nouvelle commission nationale « se déroulera et se fera au grand jour », estimant qu’elle n’a « nullement besoin de contrevenir aux enquêtes de la communauté internationale, que le secrétaire général des nations unies vient de créer sur ma demande ».

« Nous n’avons rien à cacher », a-t-il affirmé, annonçant que les audiences seront publiques et médiatisées avec des tâches précises consistant à entendre tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à quelque titre que ce soit, aux événements du 28 septembre et le « tout sera transmis à la justice, qui sanctionnera les coupables, quelque soit leur rang ».

« J’attends d’elle des propositions concrètes pour l’indemnisation en faveur des victimes » a-t-il signifié avant d’inviter les institutions étrangères, l’ONU, UA, la CEDEAO, la Francophonie à déléguer des observateurs de leurs choix.

Selon le chef de la junte, les événements du 28 septembre ont apporté un coup dur au processus de transition, « sans remettre en cause ses fondements » tout en conviant ses compatriotes à « jeter les bases d’une nouvelle réconciliation ». . - APA