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Guinée: le chef d’Etat-major de l’armée de terre fait le point sur la mutinerie

Apr 06, 2010

Le Chef d'Etat-major de l'armée de terre, colonel Nouhou Thiam a tenu au camp Almamy Samory Touré de Conakry (Kaloum), une conférence de presse, ce 6 avril, à 16h, heure locale. Il a parlé du Camp de Kaléyah, situé dans la préfecture de Forécariah au sud-est de Conakry à 100km. Récemment ce Camp a fait l'objet de commentaires indiquant la présence et l’entraînemen d'une milice recrutée sur la base ethnique par des hauts gradés de l'armée guinéenne.

Le Chef d'état-major de l'armée de terre rappelant les tirs qui ont été entendus à Kaléyah récemment, a expliqué qu'il s'y est rendu pour "rassembler les jeunes recrues, leur dire que leur comportement est contradictoire par rapport aux règles militaires." Le colonel Thiam indique aussi qu'il a dit aux intéressés que leur "recrutement a été fait sur la base ethnique. L'armée guinéenne n'a pas besoin d'ethnie."

Le Chef d'état-major de l'armée de terre affirme avoir retiré aux jeunes recrues de Kaléyah, leurs armes et ils ont été remerciés.
Selon lui, ce n'est pas "un règlement de compte, ni une opération dirigée contre quelqu'un, mais c'est pour rétablir la quiétude sociale et l'ordre." Il a annoncé la fermeture du Camp Kaléyah "jusqu'à nouvel ordre."

Le Colonel Thiam s'est refusé de donner le nombre de jeunes recrues de Kaléyah, pour argue-t-il "secret défense. Je ne peux pas dire le nombre de jeunes qui étaient dans ce camp, " avant de poursuivre: "ce sont des jeunes innocents. Ils ont été manipulés par les gens qui veulent saper la démocratie amorcée." Colonel Thiam a promis que les "instigateurs vont répondre de leurs actes. Tous ceux qui seront cités dans cette affaire, répondront de leur forfaiture." Mais, il s'est abstenu de citer le nom de ceux qui se sont livrés à ce recrutement jugé illégal.

Il faut rappeler qu'au lendemain des évènements du 28 septembre 2009, des observateurs ont affirmé que la junte guinéenne, dirigée par le Capitaine Moussa Dadis Camara, regroupait des jeunes recrues, pour combattre ceux qui s'opposeraient à la candidature de celui-ci aux élections qui étaient alors fixées au 31 janvier 2010.

Pour rappel aussi, la préfecture de Forécariah avait connu les affres des attaques rebelles de 2000, notamment la sous-préfecture de Pamalap, frontalière à la République de Sierra Leone. – AfricaLog