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Guinée: qui veut réellement les élections du 27 juin?

May 02, 2010

Le Conseil National de la Transition (CNT) a livré la Constitution, la loi sur le code électoral au Général Sékouba Konaté, président de la transition et aux médias malgré les divergences et surtout la sortie médiatique du Premier ministre Jean-Marie Doré qui n’a pas caché qu’il est contre la signature de la constitution par décret, de l’entourage direct de Sékouba Konaté dont Tibou Kamara, le ministre secrétaire général à la présidence. La Ville de Conakry a revêtu ses costumes habituels de tractations et de magouilles politiques.

Les uns pensent qu’avec cette situation ô combien complexe et impalpable de la Guinée, ils doivent rester davantage au pouvoir à l’Ivoirienne (Jean-Marie Doré et son gouvernement et certains membres du CNT). D’autres ont tout simplement trouvé de l’emploi durable comme au temps où Conté était malade. Le même scénario se dessine actuellement surtout quand les murmures de Kaloum attestent que le brave Sékouba n’est pas en bonne santé. Les habitués de la cour de Conté sachant très bien jongler avec ce genre de cas de figure continuent de roder autour de Sékouba Konaté. C’est là qu’entrent en jeu Tibou et ses compagnons d’intérêts et leurs infiltrés au CNT.

Malgré les sabotages, de sources diverses il y a des inconditionnels que la présidente du CNT a démontré comme femme d’État. Sous l’impulsion de Hadja Rabiatou Sérah Diallo, et dans les conditions de travail parfois pitoyables, le CNT à livrer au Peuple de Guinée les lois qui peuvent conduire aux élections à la date prévue. Est-ce que cette vitesse de travail a surpris et dérange certaines personnes et Partis politiques qui ne sont pas prêts financièrement ou structurellement à aller aux élections?

Depuis la création du CNT, son budget n’a pas été totalement livré aux gestionnaires de cette institution en dehors de 2 milliards de francs guinéens sur un budget de 7 milliards accordés. Les membres du CNT travaillent comme de patriotes-bénévoles, car sans véritables salaires. Ils sont servis des primes de 20 000 GNF par journée de travail à leurs commissions respectives. Ce montant ne couvre pas leur frais de déplacement ou un repas journalier.

À ce montant se greffe celui de la prime dite de travaux de la plénière qui s’élève à 150 000 GNF (une par semaine). À date, le budget du CNT est retenu par les différents pouvoirs publics. Malgré les conditions de travail difficile, certains membres du CNT et des proches collaborateurs de Hadja Rabiatou Sérah Diallo assurent qu'ils sont déterminés à faire aboutir les élections le 27 juin. Cela ne sera pas une partie de plaisir, vu tout cet imbroglio à la « sauce Bonga ». – AfricaLog