Le domicile du leader de l’UFDG et ancien Premier ministre M. Cellou Dalein Diallo a été pris d’assaut à deux reprises jeudi par un groupe de militaire qui serait proche de la junte au pouvoir à Conakry. Selon les informations en provenence de la capitale guinéenne, ce groupe avait pour mission "d’arrêter" M. Dalein Diallo et agissait au nom d’une commission d’enquête établie au lendemain du coup d’état du 23 décembre pour enquêter sur les multiples délis économiques en Guinée sous le régime défunt.
M. Diallo, dans une déclaration rapportée par la presse électronique guinéenne, a confirmé cette information, en affirmant que son domicile a été sacagé et que des armes y ont été cherchées. Selon Mme Dalein Diallo, épouse du leader de l’Ufdg que Africalog a pu joindre à Conakry, M. Diallo n’a pas été arrêté à cause de la résistence de ses supporters. M. Dalein Diallo a accusé le leader du RPG M. Alpha Condé d’être derrière ces assauts sur son domicile comme un acte d’intimidation visant à empêcher sa candidature à une éventuelle élection présidentielle en Guinée, selon Guineenews. M. Cellou Dalein Diallo, qui a battu la longévité ministérielle sous l’ancien régime, a été ministre guinéen des transports et des travaux publics pendant plus d’une décénnie avant d’être nommé Premier ministre en 2006. Selon plusieurs sources, il est l’un des anciens dignitaires les plus riches du pays et aurait des avoirs à l’étranger. Dans sa première déclaration publique au lendemain du coup d’état du 23 décembre dernier, le leader de la junte militaire le capitaine Moussa Camara, avait annoncé une série de mesures économiques au nombre desquelles la suspension des contrats aurifères et miniers. Certains de ces contrats avaient été négociés pendant que M. Dalein Diallo assumait la primature. Mais, au moment où elle s’engage à réformer le système gouvernemental guinéen, estiment les observateurs, la junte militaire au pouvoir à Conakry devrait éviter ce genre d’assauts sur le domicile d’un citoyen qui, de surcroit, n’a “commis aucun crime†devant la loi. – AfricaLog