La militante «noire» pour les droits des Noirs, mais en fait blanche, au coeur d'une polémique aux États-Unis sur sa supercherie, a affirmé mardi «s'identifier comme noire» et ce depuis son plus jeune âge, dans sa première interview télévisée nationale.
Rachel Dozeval, 37 ans, cheveux crépus et peau caramel, invitée sur le plateau de NBC, a affirmé : «Je m'identifie comme noire», à la question de savoir si elle était afro-américaine.
Elle a reconnu, visiblement avec difficulté, qu'elle était blanche, en concédant le fait qu'une photo d'elle à 16 ans montrait une jeune fille, dont elle parle à la troisième personne, «identifiable en tant que blanche par ceux qui la voient».
Figure locale de la lutte pour les droits des Noirs à Spokane (État de Washington), Mme Dolezal a démissionné lundi de la direction du chapitre local de la grande organisation militante NAACP (National Association for the Advancement of Colored People - Association nationale pour la promotion des gens de couleur) après que ses propres parents biologiques, avec qui elle est brouillée, ont révélé la supercherie.
Lors de son interview mardi, la militante a affirmé s'identifier comme noire «depuis son plus jeune âge». «Je dirais que cela a commencé vers l'âge de cinq ans. Je me dessinais avec un crayon marron, pas un crayon couleur pêche, avec des cheveux noirs bouclés. C'était comme ça que je me dessinais», a-t-elle dit.
La jeune femme a également balayé les accusations de tricherie en affirmant que «la question est plus complexe que de s'identifier à être noire ou répondre à la question de savoir si on est noir ou blanc».
Elle a reconnu ne pas avoir rectifié par le passé des articles de presse la qualifiant de métisse «parce que les choses sont plus complexes que la vérité ou le mensonge à un moment donné».
Quant à sa peau plus bronzée que sur ses photos d'enfance, Mme Dolezal a répondu prosaïquement qu'elle «n'évitait pas le soleil».
Rachel Dolezal occupe également depuis un an un poste de médiateur indépendant pour la police de la ville de Spokane qui depuis, enquête sur les éventuelles violations de sa règlementation.
Pour occuper ce poste, Mme Dolezal avait en effet rempli un formulaire de la ville en indiquant être en partie noire, blanche et de sang indien, ce qui serait donc un mensonge que ni l'opinion publique, ni les autorités ne tolèrent aux États-Unis. - AfricaLog avec agence