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Kabila accusé d'éliminer ses adversaires

Nov 27, 2008

Près de deux années ont été nécessaires à Human Rights Watch pour documenter un long rapport accusant le president Kabila d'avoir donner l'ordre d'écraser et de neutraliser ses opposants politiques. Plus de 250 entretiens ont été réalisés avec des détenus mais aussi des agents des services de renseignement et des conseillers du président.

Le rapport indique que les forces de sécurité congolaises ont réprimé de manière systématique ses ennemis politiques, Joseph Kabila ayant laissé entendre qu'il était acceptable de faire usage de la force au besoin.

Depuis les élections démocratiques de 2006, indique l'organisation de défense des droits de l'Homme, les militants restés Jean-Pierre Bemba, l'ancien-vice président, et candidat malheureux à la présidentielle, ont été la cible d'une répression brutale qui a fait plusieurs centaines de morts et de blessés lors de combats à l'arme lourde dans les rues de Kinshasa.

Human Rights Watch dénonce aussi la force excessive utilisée, selon elle, contre les membres du groupe politico-religieux Bundu Dia Kongo dans la province du Bas-Congo, notamment en février 2007.

HRW reconnaît que des groupes dans l'opposition ont eu aussi recours à la force:

"Dans ces cas, la police et l'armée ont le devoir de rétablir l'ordre, mais très souvent le recours à la force a été excessif", lit-on dans le rapport.

Bien qu'un nouveau gouvernement ait été mis en place depuis le mois dernier, Human Rights Watch affirme que les arrestations d'opposants continuent, illustrant la nature systématique de la répression politique sous la présidence de Joseph Kabila.

Joint par téléphone, le porte-parole du président congolais, Kudura Kasongo rejette en bloc ces accusations.

"Au Congo, personne n'est opprimé pour ses opinions politiques", soutient-il.

Pour sa part le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, estime que le rapport de HRW est un tissu de mensonges et qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir une commission d'enquête. – BBC Afrique