Boubacar Siddighy Diallo le président du parti Union pour un Mouvement Populaire ''UMP'', un parti qui a soutenu l'UFR lors de la présidentielle du 11 octobre 2015, exige que la CENI soit auditée. Il dit que les nombreuses irrégularités enrégistrées lors du scrutin présidentiel dernier, ont motivé cette demande.
Les textes qui régissent la Commission Électorale Nationale Indépendante , stipulent que cette institution doit être auditée au moins une à deux fois par an, et que des conclusions de cet audit doivent être publiées et déposées à l'Assemblée Nationale. Se fondant sur cette disposition, Boubacar Siddighy, demande des comptes à la CENI. «J'ai demandé l'audit pour la simple raison que, l'élection que la CENI vient d'organiser, a été l'élection la plus nulle de l'histoire des élections en Guinée. Même au temps de la révolution on n’a pas vu une telle élection», a-t-il pesté.
Il dit ne pas comprendre pourquoi ''l'âme d'une élection'' qui est le bulletin, ne puisse pas être suffisante le jour du scrutin. Selon lui, la CENI avait rassuré à tout le monde qu'elle est prête alors que tel n'était pas le cas. C'est une haute trahison proteste_t-il.
«Le système de scrutin en Guinée, c'est un scrutin à deux tours. Donc dans le budget c'est ce que la CENI a mentionné et eu. Alors, pourquoi il ya_t-il eu manque du matériel lors de l'élection? Ou bien la CENI savait déjà qu'il n'y aura pas un deuxième tour? Qu'est ce qu'elle a fait du budget, pour pondre un tel résultat? Toutes ces questions nous poussent à demander ce que la CENI a fait des fonds alloués», explique Boubacar Siddighy Diallo. Il invite les acteurs politiques guinéens à se mobiliser, faire en sorte que, le peuple sache comment la CENI a utilisé les moyens mis à sa disposition pour la présidentielle du 11 octobre dernier.
La réponse de la CENI n'a pas tardé. Yero Condé le directeur de communication de cette institution, déclare que toute démarche visant à auditer la CENI ne pose aucun problème. «Nous on sait que c'est clair. Mais s’ils ont besoin d'audit, qu'ils s'adressent à la Cour constitutionnelle , c'est des citoyens guinéens, au lieu qu'ils papotent dans les médias», s'est-il contenté de répondre.
Le manque d'enveloppes et de bulletins le jour du scrutin est dû à la mauvaise répartition des démembrements de la CENI, reconnaît Yero Condé. «Nos démembrements ont reçu le matériel qu'il fallait. Ils ont fait une répartition mathématique, alors qu'on doit répartir en fonction du nombre d'électeurs inscrits par bureau, résultat, des bureaux ont eu trop et d'autres ont eu moins».
Actuellement, la commission électorale nationale indépendante s'attelle aux préparatifs des élections communales de 2016, donc la page de l'élection présidentielle du 11 octobre dernier est tournée, annonce Yero Condé.
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