En janvier dernier, le Cabinet de la Première dame de la Guinée alertait l’opinion du piratage des comptes notamment, sur les réseaux sociaux de Hadja Djènè Condé. Sans autre commentaire, le Cabinet de la first lady s’est limité à cette alerte: «Le cabinet de la Première Dame de la République de Guinée informe les abonnés des réseaux sociaux (Facebook, Twitter et autres), que toute personne, se faisant passer pour Madame Djènè Kaba CONDE, Première Dame de la République et demandant de lui transférer de l’argent ou tous effets de valeur, est un imposteur cherchant à vous escroquer». Requérant la vigilance de tous et de chacun, ledit document d’information avait aussi invité de «contacter aussitôt la Direction Centrale de la Police Judiciaire ou les numéros suivants : 628 39 29 97 ou 664 36 32 83».
Depuis, les recherches ont été enclenchées, sans tambour ni trompette. Et, c’est Interpol qui avait, comme on le dit, pris les choses en mains.
Une très proche du Cabinet avait seulement indiqué, à l’époque: «Nous avons juste voulu attirer l’attention des gens sur le cas de ces imposteurs qui vont jusqu’à demander de l’argent ou d’autres biens à des tiers personnes au nom de la Première dame», avant de préciser que «Les agents d’Interpol poursuivent les enquêtes pour identifier le ou les auteurs».
Quelques mois plus tard, le premier résultat tombe. C’est un "brouteur", appellation des escrocs du web en Côte d’Ivoire, qui est pris dans les mailles du filet des "poulets" ivoiriens avec l’aide de la structure appelée Plate-forme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) qui est un service ivoirien de lutte contre la cybercriminalité.
Interpol a ainsi mis la main sur un "brouteur" qui n’a eu aucun mal, à se faire passer sur Internet, pour la première dame de Guinée avec, à la clé, de nombreuses victimes dont il a obtenu : des dons pour la Première dame de Guinée pour assister des ONG, des numéraires en centaines de millions de francs guinéens pour Hadja Djènè Condé, etc.
En effet, les bonnes volontés n’ont pas hésité à répondre favorablement aux "sollicitations" de la first lady parce que la sachant très active dans des actions humanitaires à travers sa fondation, Prosmi.
Il a été mis aux arrêts à Abidjan. Il s’appellerait, Mamadi Doumbia [Doumbia étant l’appellation de Doumbouya en Côte d’Ivoire] et, a aussitôt été extradé vers Conakry. Connu en Côte d’Ivoire sous le sobriquet de "La Puissance", Mamadi Doumbia est un ingénieur informaticien [Communication].
Il serait originaire de la préfecture guinéenne de Siguiri mais, a grandi en Côte d’Ivoire. L’une des caractéristiques de notre "brouteur", c’est qu’il est même membre d’un Mouvement de soutien du président Alpha Condé.
Selon la Directeur central de la Police Judiciaire, l’accusé a effectivement été rapatrié et est arrivé à Conakry. Sékou Abdoul Gadiri Condé a, par ailleurs, précisé que «Le présumé escroc est déjà déféré au Tribunal de Première instance de Kaloum. Et, il est sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry».
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