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L’opposition accuse et menace

Nov 27, 2014
L’opposition accuse et menace

L’opposition républicaine était face aux journalistes le mardi, 25 novembre 2014, pour faire le «point de la situation sociopolitique» du pays, selon sa perception.

Les leaders de cette mouvance ont ainsi, tour à tour, pris la parole pour faire savoir leurs griefs, par ces temps qui courent, à l’encontre du pouvoir. Au finish, ils menacent de renouer avec les manifestations de rue «à partir 15 décembre 2014, si rien n’est fait».

«Si rien n’est fait», veut dire, d’après Aboubacar Sylla, le porte-parole de cette mouvance politique, «Si nos conditions ne sont pas prises en compte, nous dresserons une série de manifestations à partir du 15 décembre». Pour ce leader qui doit son statut de député grâce à son inscription sur la liste de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, «C'est juste, lancer un appel à l’autorité à respecter la constitution et la loi.

Aujourd’hui, il ne s’agit nullement pas d’une revendication particulière mais plutôt, que l’on se conforme à la loi qui régit le fonctionnement de notre Etat».

L’opposition réclame la tenue des élections locales.

La seule nouveauté, c’est l’accusation très grave que le leader du RDIG a porté contre le pouvoir, précisément, le président de la République.

D’abord, un rappel des faits. La semaine dernière, a été signalé le vol d’une glacière contenant l’échantillon d’un décédé, suspecté d’être victime d’Ebola. Une besogne opérée par des coupeurs de route. L’acte a eu lieu sur le tronçon de la route nationale Kankan – Kissidougou.

Lors de la conférence de presse qui avait suivi la scène macabre, le Coordinateur national de lutte contre la maladie Ebola, Dr Sakoba Keita, a rassuré que «des enquêtes sont en cours pour tenter de retrouver les traces des coupeurs de route qui ont emporté une glacière qui contenait des échantillons d’une personne suspecte d’Ebola. Il s’agit d’un seul échantillon prélevé d’un patient décédé à Kankan. Avant son enterrement, ils ont fait ce prélèvement et ils ont mis dans un dispositif sécurisé qui a été mis à son tour dans la glacière. Au paravent, la plupart des échantillons collectés en Guinée durant ces dernières années viennent par les véhicules de transport en commun», avait-il précisé.

Cela étant, Jean-Marc Telliano, encore lui, n’a pas hésité à accuser «le président Alpha Condé de vouloir utiliser ces échantillons de sang du virus mortel contre des citoyens qui ne lui seraient pas favorables politiquement». Surprise dans la salle.

Il tente de s’expliquer: «Dans un pays organisé, on ne peut pas laisser des glacières de virus [Ebola] dans un transport en commun. Parce qu’ils ne pourront pas dire que ces personnes qui ont fait disparaître ces glacières ne sont pas connues du système [du pouvoir ; NDLR]. Ce n’est pas possible. Aujourd’hui, vous journalistes, leaders d’opinions, partis politiques, nous devons tous, nous impliquer pour connaitre la vérité dans cette affaire. Parce que, ce que je me suis dit en tant que leader d’opinion, pas leader politique, je me suis dit, peut-être que le système va mettre ce virus-là, dans des zones qui ne lui sont pas favorables. Ça c’est au moins clair ! Parce que, … ».

A peine, cet ancien ministre de l’Agriculture d’Alpha Conté a-t-il prononcé ces mots graves, que des murmures ont commencé dans la salle. Même au sein de ses pairs, on a lu un sentiment de gêne sur certains visages.

Et le politicien de repartir: «Oui, je peux me poser des questions comme ça. Je ne peux pas comprendre là où tout le monde s’est impliqué pour lutter contre un virus, une épidémie, que l’on fasse volatiliser deux glacières dans un transport en commun. Selon les informations que j’ai reçues. Si tel est le cas, le responsable, c’est le système».

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