La Chine s'efforce de faire libérer ses pêcheurs enlevés au Cameroun
La Chine a assuré mardi faire tout son possible pour obtenir la libération de ses sept ressortissants enlevés vendredi au large de la péninsule de Bakassi (sud-ouest du Cameroun) et demandé l'aide des "pays concernés" dans cette affaire.
"Le ministère des Affaires étrangères et les ambassades dans les pays concernés travaillent à venir en aide aux pêcheurs chinois" par tous les moyens possibles, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang lors d'un point presse.
"Nous pressons les pays concernés à faire tous les efforts possibles pour secourir et assurer la sécurité des pêcheurs chinois", a-t-il ajouté.
Lundi, une source camerounaise proche du dossier avait rapporté à l'AFP que les ravisseurs des sept chinois, employés d'une compagnie de pêche privée, avaient réclamé une rançon de "25.000 dollars" (plus de 18.000 euros).
L'enlèvement a été revendiqué par un groupe jusqu'alors inconnu se présentant comme l'"Africa Marine Commando (AMC)".
Qin Gang n'a pas fait état d'une demande de rançon.
Un diplomate chinois à Yaoundé a aussi assuré lundi que les otages étaient en bonne santé.
Plusieurs groupes, souvent armés, sont actifs dans la péninsule de Bakassi, région côtière de 1.000 km2, potentiellement riche en pétrole, en gaz et en ressources halieutiques.
La zone a été entièrement restituée par le Nigeria au Cameroun en août 2008 après un différend frontalier de 15 ans. Le Nigeria en avait évacué une partie en 2006, après la signature d'un accord mettant fin à ce conflit.
Les attaques en mer s'y sont multipliées depuis deux ans.
Environ 768.000 Chinois travaillaient à l'étranger fin février, selon les statistiques officielles.
En octobre 2008, neuf employ̩s chinois du secteur p̩trolier avaient ̩t̩ enlev̩s au Soudan. Cinq avaient ̩t̩ tu̩s, les autres lib̩r̩s. РAFP
