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La DG du CHU de Donka échappe à la mort

Dec 07, 2014
La DG du CHU de Donka échappe à la mort

Depuis la nuit du samedi, 30 novembre 2014, la directrice générale de l’hôpital national Donka observe un repos médical. Et pour cause. Dr Hadja Fatou Sikhé Camara a failli perdre la vie dans la nuit du 29 novembre vers 20 heures alors qu’elle rentrait du service, suite à une tentative d’assassinat.

En effet, sans savoir qu’elle était suivie, la bonne dame a été attaquée par trois (3) quidams pendant qu’elle attendait dans sa voiture, assise derrière.

Des observateurs ont vite fait un rapprochement entre la visite en Guinée de François Hollande, son passage à Donka, l’annonce par lui de la décision de Paris de dégager une enveloppe globale de 100 millions d’euros dans le cadre de la contribution de l’Hexagone à la riposte à l’épidémie de la maladie Ebola et cette attaque de Hadja Fatou Sikhé Camara que l’on voit sur l’image avec l’hôte français se soumettant à l’exercice de désinfection de ses mains.

Cette nuit du vendredi, elle attendait son chauffeur qui était descendu chercher les enfants chez le père de madame. Il s’agit de Dr Sikhé Camara, ex-ministre sous le régime d’Ahmed Sékou Touré et ancien Conseiller du président Lansana Conté. La concession se trouve dans la Cité ministérielle, pas tellement loin de la résidence officielle du Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana. Quant à Hadja Fatou Sikhé, son logement est à moins d’un kilomètre de là, dans le quartier Landréah.

A peine donc, le chauffeur descendu, les malfrats ont fait irruption dans la chiotte. Deux ( 2) sont montés derrière en encadrant la brave dame et le troisième s’est précipité derrière le volant en cherchant à démarrer. Heureusement que le chauffeur est descendu avec la clé.

Surprise par cette intrusion, la dame n’a même pas le temps de poser la question à ses visiteurs impromptus qui ouvrent la bouche et lâchent: «Nous sommes venus te tuer». Elle n’a pas non plus, le temps de crier. Elle ne pouvait même pas alerter avec sa voix rouillée qui ne porte pas loin. Du coup, un combat s’engage entre les deux gaillards et elle tandis que le troisième s’affairait à démarrer la voiture par quelque astuce. En vain.
La pauvre dame va leur proposer de l’argent qu’elle avait dans son sac à mains. Les assaillants refusent et jettent à la figure de leur "victime": «Ce n’est pas une affaire d’argent. Nous sommes venus te tuer !». Hadja aura finalement le salut par sa forte corpulence et la sortie de la cour du chauffeur et des enfants.

Les deux individus qui se battaient avec la brave dame derrière ont réussi à s’en fuir à bord d’une autre voiture qui était garer non loin des lieux, alors que celui qui cherchait à démarrer la voiture sera pris et conduit à l’escadron mobile de la gendarmerie de Matam en dépit de son argument fallacieux selon lequel, il était «venu porter assistance à Hadja Fatou Sikhé». La directrice générale de l’hôpital Donka va s’en sortir avec des coups et des ecchymoses au point qu’il lui sera conseillé de garder le lit pendant quelques jours suivis de traitements.

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