Tashfeen Malik, la Pakistanaise, qui a tué 14 personnes mercredi avec son mari à San Bernardino, s'est sans doute radicalisée en Arabie saoudite, selon des membres de sa famille. Son père a rompu avec sa famille après un différend sur un héritage et s'y est exilé.
Lorsqu'il s'est installé dans le royaume avec sa fille, celle-ci était alors en bas âge, ont expliqué ses proches au Pakistan. "D'après ce que nous avons entendu dire, ils vivaient différemment. Leur état d'esprit était différent. Nous sommes d'une terre de soufis. C'est très choquant pour nous", a expliqué la belle-soeur du père de Tashfeen Malik.
"Notre frère (...) est parti en Arabie saoudite et, depuis, il se fiche de nous tous ici. Que peut-on attendre d'un homme qui n'est pas venu assister aux obsèques de sa mère?", a-t-elle souligné.
"Nous sommes très attristés, mais aussi honteux que quelqu'un de notre famille ait fait une chose pareille. On ne peut pas imaginer commettre un tel acte. C'est un état d'esprit qui nous est étranger", a ajouté un oncle de Tashfeen.
Après son séjour en Arabie, la jeune femme est rentrée au Pakistan où elle a étudié à la faculté de pharmacie de Multan entre 2007 et 2012. Elle vivait alors dans une résidence universitaire. "Elle était considérée comme une bonne étudiante sans tendance religieuse extrémiste", a déclaré un membre des services de renseignements.
Tashfeen, qui, d'après sa carte d'identité, était âgée de 29 ans, est ensuite revenue au Pakistan en 2013 et 2014, mais on ignore ce qu'elle y a fait, selon des membres des services de sécurité.
D'après la presse, elle était en contact avec des adeptes de la mosquée rouge, haut lieu de l'extrémisme islamiste à Islamabad. Un imam et un représentant de l'établissement ont dit tout ignorer d'elle.
Le FBI a confirmé samedi qu'une perquisition avait été effectuée à Riverside, en Californie. Des riverains précisent qu'elle a eu lieu dans une rue où ont vécu la femme et son mari Syed Farook.
La police fédérale n'a pas précisé le motif de cette perquisition. Selon une voisine, un ami de Syed Farook vivait dans la maison où elle a eu lieu. L'homme en question est soupçonné d'avoir acheté les armes utilisées mercredi par le couple, d'après la chaîne de télévision NBC News. - AfricaLog avec agence