La famille de Michael Jackson était rassemblée mardi au cimetière de Forest Lawn, à Los Angeles, pour le service funèbre du "roi de la pop", dont la dépouille sera ensuite conduite au Staples Center, où l'attendent ses fans et un parterre de stars pour un hommage public.
La famille du chanteur a quitté mardi matin la demeure familiale d'Encino, dans la banlieue de Los Angeles, pour se rendre au cimetière de Forest Lawn, à Hollywood, pour le service funèbre privé. Le convoi familial de limousines noires, entourées de policiers, a quitté Encino vers 08H00 locales (15H00 GMT), pour arriver au cimetière, perché sur les collines de Hollywood, une dizaine de minutes plus tard. Selon des images diffusées sur les télévisions américaines, le service funèbre avait lieu dans le "Hall de la Liberté" du cimetière, un auditorium de 1.200 places, érigé entre les tombes de plusieurs légendes du cinéma, de Bette Davis à Fritz Lang, en passant par Buster Keaton. La police de Los Angeles a confirmé que la dépouille du chanteur serait ensuite transportée au Staples Center, dans le centre de Los Angeles, où doit se tenir l'hommage public à la mémoire du "roi de la pop". Des dizaines de milliers de personnes convergeaient vers le centre de la ville, malgré les exhortations de la police, qui avait demandé aux fans sans invitation de rester chez eux. "C'est probablement le plus grand événement que nous ayons prévu depuis les Jeux olympiques de 1984" de Los Angeles, a commenté sur CNN le chef de la ville (LAPD), William Bratton. "Je ne sais pas combien de personnes vont venir en plus de ceux qui ont des tickets", a dit M. Bratton. "Mais ils feraient mieux de rester chez eux", a-t-il ajouté. Dès les premières heures de la matinée, des fans avaient commencé à se rassembler dans le quartier du Staples Center, arborant de nombreux messages d'hommage, comme "Nous nous souviendrons de Michael Jackson", selon les images des télévisions américaines. Un grand coeur rouge, avec les mots "Nous t'aimons, Michael" a été installé devant le Staples Center. Les admirateurs qui ont eu la chance de gagner une place pour l'hommage sont arrivés très tôt eux aussi, attendant calmement de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du Staples Center. Nombre d'entre eux profitaient de ce répit pour écrire un message personnel sur d'immenses panneaux à l'entrée de la salle. "Cela va être un événement extraordinaire. Le genre de chose dont les gens se souviennent le restant de leur vie", a promis le porte-parole de la famille Jackson, Ken Sunshine, sur la chaîne de télévision ABC. Prévue pour durer une heure et demie, la cérémonie sera retransmise en direct par des centaines de télévisions et plusieurs sites internet à travers le monde, et devrait attirer des centaines de millions de spectateurs, comme l'ont fait auparavant les obsèques d'autres icônes planétaires, comme la princesse Diana. En France, un fan club de Michael Jackson a appelé les admirateurs du chanteur à allumer une bougie en sa mémoire. En Australie, les inconditionnels de la pop star se préparaient à suivre, par un froid mordant, la cérémonie sur un écran géant, installé dans le centre de Melbourne. Pour cet hommage, la famille Jackson a convié un parterre de stars, parmi lesquelles les chanteurs Stevie Wonder, Lionel Richie, Mariah Carey, Jennifer Hudson ou Usher. Les basketteurs "Magic" Johnson et Kobe Bryant, l'actrice Brooke Shields et le producteur Berry Gordy, fondateur du label musical Motown, qui a révélé Michael Jackson, seront également présents. Onze mille fans pourront assister à la cérémonie dans le Staples Center, et 6.500 autres la verront sur écran géant dans la salle voisine du Nokia Theater. Les précieux sésames avaient été distribués via une loterie en ligne, rassemblant quelque 1,6 million d'inscrits. Michael Jackson est mort le 25 juin à Los Angeles, peu avant une série de cinquante concerts prévus à Londres qui devaient marquer son grand retour sur scène. En visite officielle à Moscou, le président américain Barack Obama a estimé mardi que Michael Jackson était "l'un des plus grands artistes de notre génération", et peut-être même de toutes les générations confondues. - AFP