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La FIDH est opposée à toute prise de pouvoir par la force en Guinée

Dec 23, 2008

« La FIDH est opposée à toute prise de pouvoir par la force et appelle au retour immédiat de l'ordre constitutionnel en Guinée si le coup d'Etat est confirmé » a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

Quelques heures à peine après l'annonce de la mort du général-président Lansana Conté, un communiqué émanant d'un groupe de militaires regroupés au sein d'un Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) annonçait la dissolution des institutions républicaines et la prise du pouvoir.

La FIDH rappelle qu'en cas de décès ou de vacance du président, la constitution prévoit en son article 34 que l'intérim est assuré par le président de l'Assemblé nationale notamment afin d'organiser l'élection d'un nouveau président.

La FIDH appelle la junte militaire et les militaires qui les soutiennent à réintégrer leurs cantonnements et à rétablir immédiatement l'ordre constitutionnel afin de permettre au président de l'Assemblée nationale, président par interim, de faire constater par la Cour constitutionnelle la vacance du pouvoir et d'organiser dans les délais constitutionnels l'élection présidentielle.

La FIDH demande à l'Union africaine, l'Organisation des Nations unies, l'Organisation internationale de la francophonie, l'Union européenne et l'ensemble de la communauté internationale de condamner fermement la tentative de coup d'Etat. Si celui-ci devait être confirmé, la FIDH exhorte les organisations ayant des mécanismes adéquats à suspendre immédiatement la République de Guinée de leurs instances jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel.

La FIDH appelle enfin les membres du CNDD et les forces sous leur contrôle à respecter l'intégrité physique et morale de la population et des responsables politiques et militaires qui ont été appelés à se rendre au camp militaire d'Alfa Yaya Diallo à Conakry. « Les putchistes doivent s'abstenir de tout acte de répression dont ils pourraient, le cas échéant, être tenus responsables pénalement et individuellement et au premier rang desquels le Capitaine Moussa Dadis Camara » a déclaré la présidente de la FIDH, Mme Souhayr Belhassen.

Communiqué FIDH