Le secrétaire d'Etat français à la Défense, Jean-Marie Bockel, a déclaré mercredi soir à Abidjan que la France souhaitait une "normalisation" des relations avec la Côte d'Ivoire, fortement dégradées après l'éclatement de la crise ivoirienne en 2002.
"Nous sommes dans l'état d'esprit, je crois de part et d'autre, et notamment à travers tous ces efforts qui sont faits, ces perspectives qui sont annoncées, d'aller vers une normalisation de ces relations", a déclaré à la presse M. Bockel, à l'issue d'un entretien avec le président ivoirien Laurent Gbagbo au palais présidentiel. "C'est notre voeu le plus cher. J'ai cru comprendre que côté ivoirien, du côté du président Gbagbo, c'était également le voeu le plus cher", a-t-il ajouté, se félicitant d'un échange "très constructif". "Nous avons évidemment été très attentifs à tout ce que (M. Gbagbo) a dit concernant la perspective des élections en 2009", dans son message de nouvel an, a indiqué M. Bockel. Le chef de l'Etat ivoirien a invité mercredi soir les structures chargées d'organiser les élections en Côte d'Ivoire à "sortir le pays du doute" en fixant en 2009 une date "crédible" pour ces échéances repoussées depuis 2005, Les relations entre la Côte d'Ivoire et la France se sont sérieusement dégradées après l'éclatement de la crise ivoirienne en septembre 2002, quand une rébellion a tenté de renverser M. Gbagbo avant de prendre le contrôle du nord. Les tensions ont atteint leur paroxysme en novembre 2004, quand l'aviation ivoirienne a bombardé un cantonnement français à Bouaké (centre), tuant neuf soldats français. La destruction, en représailles, par l'armée française de la flotte aérienne ivoirienne avait entraîné de violentes manifestations antifrançaises et l'évacuation de 8.000 ressortissants étrangers, en majorité français. Durant cette période, des tirs de l'armée française contre des manifestants avaient fait une vingtaine de morts selon les autorités françaises, une soixantaine selon les autorités ivoiriennes. - AFP