Sans le renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la situation serait encore pire en Libye, a estimé vendredi l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, alors que ce pays est depuis livré à des milices armées.
"Actuellement, la situation est très instable en Libye, c'est le chaos, et cela pose des problèmes énormes dans toute la région" en permettant par exemple aux islamistes de Boko Haram de se fournir en armements, a déclaré M. Blair devant la commission parlementaire britannique des Affaires étrangères. "La Libye constitue un réel problème sécuritaire", y compris "pour nous ici", a-t-il ajouté, le groupe État islamique (EI) ayant profité du chaos ambiant pour s'y installer. Selon l'ONU, il y compte 2.000 à 3.000 combattants.
Mais "si nous n'étions pas intervenus, cela aurait pu être encore pire", a poursuivi l'ancien chef du gouvernement qui a dit refuser de critiquer le Premier ministre britannique David Cameron et l'ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avaient été le fer de lance de l'intervention occidentale contre le dictateur libyen. "Je sais combien ces décisions sont difficiles à prendre", a-t-il dit.
En 2011, il était "difficile de prédire les conséquences" de l'intervention, a-t-il encore ajouté, affirmant que les Libyens ne voulaient en outre plus de Mouammar Kadhafi.
Par ailleurs, les représentants des Parlements rivaux libyens signeront le 16 décembre l'accord parrainé par l'ONU, qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union pour sortir la Libye du conflit, ont affirmé vendredi des membres des deux camps réunis à Tunis sous l'égide des Nations unies.
"La signature de l'accord politique aura lieu le 16 décembre", a dit à la presse Salah el Makhzoun, un responsable du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne. L'information a été confirmée par un responsable du Parlement rival de Tobrouk (est) -le seul reconnu internationalement-, Mohamed Choueib. Il a ensuite précisé que cette signature aurait "probablement" lieu au Maroc. - AfricaLog avec agence