Au moins 171 pays vont signer l'accord de Paris sur le climat vendredi au siège de l'ONU à New York, a annoncé à l'ouverture de la cérémonie de signature le secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon a particulièrement félicité les petits signataires tels que Fidji.
"C'est un moment d'Histoire. Jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n'avait signé un accord international en une seule journée", a déclaré Ban Ki-moon en français à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU.
Il a particulièrement félicité les 15 petits pays, la plupart insulaires (dont Fidji, Belize, les Maldives ou "l'Etat de Palestine"), qui ont prévu de ratifier l'accord dès ce vendredi.
"Nous avons entamé une course contre la montre" afin de ralentir le réchauffement de la planète à 2 degrés Celsius, voire 1,5 degrés C, comme le prévoit l'accord, a-t-il averti. "Ensemble, transformons les engagements de Paris en actes (..), que l'esprit de solidarité de Paris vive encore", s'est-il exclamé.
Il faut "aider les pays en développement à faire la transition" vers des énergies propres et s'assurer que "les pauvres et les plus vulnérables ne souffrent pas davantage d'un problème qu'ils n'ont pas créé", a-t-il souligné.
Il a "exhorté tous les pays à agir rapidement" pour ratifier l'accord afin qu'il "puisse entrer en vigueur le plus tôt possible".
L'accord n'entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d'au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l'auront ratifié.
Une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont présents au siège de l'ONU, dont le président français François Hollande, le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le Premier ministre italien Matteo Renzi.
Même la présidente du Brésil Dilma Rousseff, menacée de destitution, a fait le voyage. Côté célébrités, l'acteur récemment oscarisé et militant écologiste Leonardo DiCaprio devait s'efforcer de galvaniser les énergies.
La société civile s'est réjouie de ce bon départ donné à l'accord de Paris. "C'est un moment qui restera dans les livres d'histoire, un tournant pour l'humanité pour qu'elle s'oriente vers une économie propre à 100 pour cent", a affirmé Michael Brune, directeur exécutif du Sierra Club dans un communiqué.
Le précédent record datait de 1982, quand 119 pays avaient paraphé la Convention de l'ONU sur le droit de la mer. – AfricaLog avec agence