L’ancien Premier ministre guinéen, Lansana Kouyaté, également leader du Parti de l’Espoir pour le Développement National, s’est dit favorable à une transition qui va au-delà de 2009, au cours de sa conférence de presse jeudi à Conakry.
"Dés le début, nous avions pris acte de la prise du pouvoir par les militaires. Il y avait l’absence des institutions valables en Guinée", a-t-il affirmé. Toutefois s’est-il interrogé, une transition pour quelle durée de transition et quel chronogramme, précisant que la transition en Guinée ne doit pas être circonscrire en 9 mois. "D’ailleurs, il est quasiment impossible d’organiser des élections en Guinée en 2009. Sachons nous hâter lentement’’, a-t-il annoncé. A la question de savoir pourquoi a –t-il créé ce nouveau parti, l’ancien premier ministre répond : ‘’ce n’est pas une ambition personnelle, mais celle d’un groupe de citoyens. Il m’a fallu d’abord écouter longtemps les battements des cœurs des populations. Nous comptons redonner l’espoir au peuple, ce sera notre modeste contribution au développement de ce pays’’. Quelle est votre ambition personnelle, lui a-t-on demandé : ‘’ le moment n’est pas venu d’annoncer notre stratégie de conquête, ni de donner notre label. J’ai créé un parti, je ne me suis pas déclaré candidat aux prochaines échéances électorales. Mais le jour venu, le parti choisira son représentant, de manière démocratique’’, a-t-il répondu. Le parti de M. Kouyaté est le soixantième sur l’échiquier politique national, pour dix millions de Guinéens, rappelant que l défunt président Lansana Conté avait proposé le bipartisme, ce qui avait suscité des réactions en cascades. Beaucoup y avaient une voie de restrictions des libertés démocratiques, estimant qu’il y ait moins de partis, il faut changer les règles de création des partis’’. Lansana Kouyaté qui vient de s’engager dans le combat politique en Guinée, a été dans le passé secrétaire général de la Communauté des Etats pour le Développement de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ancien premier ministre du gouvernement de consensus en Guinée, début 2007 à mai 2008. - APA