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Le cas Compaoré: Test pour la justice de la CPI

Nov 02, 2014
Le cas Compaoré: Test pour la justice de la CPI

Chassé du pouvoir par une insurrection populaire, Blaise Compaoré, le président déchu du Burkina Faso est refugié en Côte d'Ivoire. Alors que les familles de ceux qui sont morts pour se débarrasser de lui n’ont pas encore fait le deuil, Blaise Compaoré a dit ce dimanche qu’il a démissionné pour éviter de faire couler le sang de ses compatriots.

«Bien que président démocratiquement élu, légal et légitime, en vertu du droit constitutionnel du Burkina Faso, j'ai quitté le pouvoir face à la tragédie que courait mon pays, et pour sauvegarder les acquis de notre évolution démocratique et notre progrès socio-économique», a-t-il déclaré.

Selon l’article 168 de la constitution, «Le peuple burkinabè proscrit toute idée de pouvoir personnel».

L’entêtement de Blaise Compaoré à modifier l’article 37 de la Constitution qui stipule, «le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois», pour ouvrir la voie à un pouvoir personnel à vie a poussé le peuple souverain à assumer ses responsabilités.

Alors que son pouvoir vacillait, Blaise Compaoré va décréter l’état de siège en évoquant les dispositions de l’article 58. Selon l’article 58 de la constitution, «le Président du Faso décrète, après délibération en Conseil des ministres, l’état de siège et l’état d’urgence».

Un décret très grave, sans délibération du Conseil des ministres qui supprimait de facto les libertés fondamentales.

L’article 168.1 de la constitution, loi numéro 033 du 11 Juin 2012 accorde «une amnistie pleine et entière aux Chefs d’Etat du Burkina Faso pour la période allant de 1960 à 2012».

La bonne justice internationale devrait chercher à savoir pourquoi Blaise Compaoré qui n’aaurait jamais versé de sang tenait à inscrire cette amnistie dans la loi fondamentale du Burkina Faso.

Le Jeudi 30 Octobre 2014, des manifestants contre un coup d’Etat constitutionnel ont été tués lorsque les forces de sécurité de Blaise Compaoré ont ouvert le feu.

L’enquête de la CPI sur ce carnage est attendue.

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