Les résultats risquent d'être serrés et un second tour est très probable, prévu le 28 décembre.
Les deux principaux candidats, des juristes formés à l'étranger, promettent de relancer l'économie pour créer des emplois. "Nous sommes à un carrefour - les choix qui seront fait à cette élection seront cruciaux pour déterminer ce que nous voulons pour l'économie", estime Kojo Asante de l'Institut pour le développement démocratique. Sous la présidence de John Kufuor, qui achevera son second mandat en janvier, des réformes pour libéraliser l'économie et la stabilité politique ont permis de relancer la croissance. "Le Ghana est important en ce qui concerne la stabilité et la prospérité régionale dans l'Afrique de l'Ouest", affirme pour sa part Alex Vines, directeur du Programme Afrique à Chatham House. Le Ghana est le deuxième producteur mondial de cacao et le deuxieme producteur d'or du continent. Et les champs pétrolifères off-shore récemment découverts, commenceront d'être exploités en 2010. Un gros effort doit être fait pour les infrastructures. Il n'est pas rare à Accra de voir des enfants jouer dans des rues non goudronnées près d'égouts puants, où des gens ont déféqué. "Accra n'a pas de système d'évacuation des eaux usées, a dit à l'agence Reuters, Ishac Diwan, responsable du Ghana à la Banque mondiale. "Si vous regardez une carte du pays" poursuit-il, "il y a très peu de route dans le nord". Le Ghana a été l'année dernière le premier pays au sud du Sahara à lever 750 millions de dollars sur le marché des Eurobonds pour financer de grands travaux. En raison de la crise financière internationale et de ses conséquences économiques, la croissance qui s'est maintenue dernièrement à 5-6 pc en moyenne par an, devrait chuter en 2009. Seront particulièrement touchées les recettes d'exportation du cacao à cause de la baisse des prix sur le marché mondial. Nana Akufo-Addo, un avocat, formé au Royaume-uni, du Nouveau parti patriotique (NPP), le parti au pouvoir du président sortant John Kufuor, et le principal candidat de l'opposition, le chef du Congrès démocratique national, John Atta Mills, promettent tous deux de relancer l'économie. Selon certains commentateurs, le NPP, auraient un léger avantage.