Le Colonel Mamady Doumbouya s’est adressé aux anciens ministres et présidents des grandes institutions, sommés de se présenter au Palais du peuple à 11 heures, sous peine d’être considérés en état de «rébellion».
Mamady Doumbouya a tenté de rassurer les partenaires et investisseurs étrangers ainsi que ses concitoyens en déclarant que les nouveaux maîtres de Conakry respecteraient les contrats économiques et miniers et se garderaient de toute «chasse aux sorcières».
Le comité désormais à la tête de la Guinée, important producteur de bauxite et de minerais «assure les partenaires qu’il respectera toutes ses obligations [ainsi que les] conventions minières, et rappelle son engagement à favoriser les investissements étrangers dans le pays», a déclaré le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya lors de sa première apparition en public au lendemain d’un putsch éclair.
Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est un officier aguerri et instruit, soucieux de se démarquer de l’image de soudard incontrôlable accolée à de précédents putschistes dans ce pays à l’histoire mouvementée.
Enveloppé dans un drapeau guinéen, entouré de militaires casqués et armés, il a promis, lors d’une allocution à la télévision nationale, une révision consensuelle de la Constitution imposée au forceps en 2020 par M. Condé et une «transition inclusive et apaisée».
«Il y a eu beaucoup de morts pour rien, beaucoup de blessés, beaucoup de larmes», déplore l’officier, en référence à la répression sanglante des manifestations de l’opposition et de la société civile.
Il a promis l’installation d’un «gouvernement d’union nationale» chargé de conduire une «transition» politique. Ce gouvernement sera issu d’une «concertation» dont il n’a pas précisé les modalités, pas plus que la durée de la «transition». - AfricaLog avec agence