Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti du président déchu du Burkina Faso Blaise Compaoré, a ouvert samedi à Ouagadougou son premier congrès, six mois après l'insurrection populaire faisant tomber Compaoré.
Sous le thème "Face aux défis actuels et futurs, bâtissons un CDP en phase avec notre temps", le congrès sonne comme un test pour l'ancien parti et constitue aussi une occasion de chercher à se faire une nouvelle image.
"Ce thème nous permettra de nous pencher sérieusement sur la situation nationale, les défis et enjeux qui se posent à notre société, la vie de notre parti, nos méthodes de travail et de direction, nos acquis et nos insuffisances, les enseignements à tirer de tout ce passé récent pour être fort et plus dynamique", a soutenu Naboho Kanidoua, secrétaire exécutif national adjoint du CDP.
Des figures emblématiques du parti qui s'étaient terrées depuis la chute de leur régime, tels que Luc Adolphe Tiao (dernier Premier ministre de Compaoré), Mélégué Maurice Traoré (ancien président de l'Assemblée et ancien député) et Arsène Bognéssan Yé (ancien ministre chargé des réformes politiques) étaient visibles dans les tribunes officielles.
Le Burkina Faso doit organiser des élections présidentielle et législatives le 11 octobre 2015, pour rétablir l'ordre constitutionnel après la chute du régime de Blaise Compaoré.
Début avril, le Conseil national de transition (CNT), Parlement intérimaire du Burkina Faso, a adopté un nouveau code électoral rendant "inéligibles" les partisans de Compaoré.
Ceux-ci ont déposé une requête au niveau du Conseil constitutionnel, qui l'a rejeté la semaine dernière pour "vice de forme".
Ils ont donc annoncé qu'ils introduiraient un recours auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont le Burkina Faso est membre, pour faire invalider la loi. – AfricaLog avec agence