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Le Pen fustige le «front républicain pourri»

Apr 24, 2017
Le Pen fustige le «front républicain pourri»

La candidate d'extrême droite Marine a l’élection française Le Pen a dénoncé lundi un «front républicain tout pourri» qui «essaie de se coaliser» autour de son concurrent au second tour de la présidentielle française, le jeune pro-européen Emmanuel Macron, donné favori.

«Le vieux front républicain tout pourri, dont plus personne ne veut, que les Français ont dégagé avec une violence rare, essaie de se coaliser autour de M. Macron. J'ai presque envie de dire tant mieux!», a lancé Mme Le Pen, en visite sur un marché à Rouvroy, dans le nord.

Le «front républicain» est la formule couramment utilisée pour désigner les responsables politiques de toute obédience qui appellent à faire barrage à l'extrême droite quel que soit le candidat en face.

La majorité de la classe politique française, à gauche comme à droite, a appelé dès dimanche soir à voter pour M. Macron, contre la candidate du Front national.

L'extrême droite espère cependant récupérer des voix dans les rangs de la «France insoumise», menée par le tribun de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon qui, après une percée spectaculaire, n'a pas donné de consigne de vote. Les souverainistes qui ont voté pour des petits candidats et la frange la plus conservatrice de la droite pourraient aussi lui apporter des voix.

Mme Le Pen a assuré n'avoir «pas de déception» quant à son score au premier tour dimanche (21,43% selon les derniers résultats), derrière M. Macron (23,75%). «Nous sommes des challengers pleins d'espérance et de dynamisme», a-t-elle assuré.

«Je suis venue pour démarrer cette campagne de second tour de la seule manière que je connaisse, à savoir sur le terrain, avec le peuple français, pour attirer leur attention sur des sujets éminemment importants, aujourd'hui celui du terrorisme islamiste», a ajouté Mme Le Pen, accusant son adversaire d'être «faiblard» sur le sujet.

La campagne pour le deuxième tour, le 7 mai, a commencé dès lundi entre la dirigeante d'extrême droite anti-Europe et anti-mondialisation et l'ancien ministre de l'Économie pro-européen, novice en politique, jamais élu, sans parti, qui a réussi à sortir en tête du premier tour. – AfricaLog avec agence