L’application entière des clauses de l’Accord politique inter-guinéen du 3 juillet 2013 devrait connaitre une avancée majeure dans les prochains jours. En tout cas, c’est l’un des résultats immédiats du passage du Premier ministre à l’Assemblée nationale.
On se souvient que, Mohamed Saïd Fofana, lors de la récente présentation de la politique générale de son gouvernement à la Représentation nationale avait, dans un premier temps, regretté l’absence des députés de l’opposition: «Je regrette la décision de l’opposition de suspendre sa participation aux travaux de cette auguste Assemblée. Quelles que soient ses revendications, je lui demande de revenir à l’hémicycle qui est un espace de dialogue privilégié pour débattre de toutes les questions d’intérêt national».
Dans un second temps, le Chef du gouvernement a rassuré celle-ci en ces termes: «Le gouvernement est prêt, quant à lui, à toutes les discussions à l’Assemblée ou à toute autre enceinte appropriée».
C’est ainsi qu’au sortir de l’Assemblée nationale, le Gouvernement a mandaté le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation d’initier une rencontre avec l’opposition en vue de l’ouverture d’un nouveau cadre de dialogue. Ainsi dit, ainsi fait. Dr Alhassane Condé a, le 20 juin 2014, adressé une missive dans ce sens à cette mouvance politique à travers la lettre n°0948/MATD/CAB qui invite les leaders politiques à «une réunion d’évaluation de l’application des dispositions de l’accord politique du 3 juillet 2013».
L’opposition républicaine s’est montrée très prompte à réagir. Ainsi, dans sa correspondance datée du 21 juin 2014 et adressée au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, sous la signature de son porte-parole, Aboubacar Sylla, elle déclare: «nous nous en réjouissons et vous confirmons notre disponibilité à participer activement à tout dialogue destiné à décrisper le climat politique en permettant d’améliorer la gouvernance politique et de crédibiliser le processus électoral de notre pays».
Toutefois, suggère-t-elle, «en raison des contraintes de délais liées à la préparation de cette rencontre et compte tenu de l’absence de Conakry de certains leaders politiques, nous vous suggérons le report de l’ouverture des discussions au jeudi 26 juin 2014».
Ainsi qu’on le voit, les deux camps affichent leur volonté commune d’aller au dialogue pour le bonheur du Peuple de Guinée qui n’a que trop souffert de leur incompréhension apparente.
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