Des habitants disent entendre des tirs à Khartoum, au sixième jour d’un cessez-le-feu censé expirer, mais jamais respecté par l’armée et les paramilitaires en guerre pour le pouvoir depuis le 15 avril. Â
Alors que les combats se poursuivent, le gouverneur du Darfour a exhorté les civils de cette vaste région de l’ouest à s’armer, faisant planer le spectre de la guerre civile.
Malgré tout, Washington et Riyad, qui ont négocié la trêve en cours avec l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ont réclamé sa prolongation au-delà de son expiration. «Les deux camps ont dit aux médiateurs viser la désescalade […] et pourtant, ils se positionnent pour une escalade», dénoncent-ils ensemble. Â
À Khartoum, «on entend des tirs dans le sud de la ville», rapportent dimanche des habitants. Les deux camps se renvoient inlassablement la faute d’avoir brisé la trêve censée dégager des passages pour l’aide humanitaire et les civils. Â
Il faut, plaident Saoudiens et Américains, «donner plus de temps aux humanitaires pour mener leur travail vital».
Ces derniers assurent n’avoir pu acheminer de très faibles quantités de nourriture et de médicaments alors que 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d’aide pour survivre selon l’ONU.
Et, si aucun couloir sécurisé n’est dégagé, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a prévenu qu’elle pourrait être forcée de suspendre ses activités.
La guerre a fait plus de 1800 morts, selon l’ONG ACLED.
Les FSR se sont dites «prêtes à négocier l’extension du cessez-le-feu», sous réserve du respect par l’armée de la trêve actuelle. L’armée a déclaré de son côté «examiner la possibilité d’accepter une prolongation». - AfricaLog avec agence