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Les États-Unis cherchent à favoriser l'accélération de la croissance économique en Afrique

Jul 03, 2009

Un des grands objectifs des États-Unis pour ce qui est de leurs relations commerciales avec l'Afrique subsaharienne est de créer une base afin de stimuler la croissance économique dans cette partie du monde, a déclaré la représentante adjointe des États-Unis pour le commerce extérieur, Mme Florizelle Liser, le 24 juin devant une commission parlementaire.

« À l'heure actuelle, a-t-elle dit, la part de l'Afrique subsaharienne dans le commerce international est inférieure à 2 %, alors qu'elle était de 6 % en 1980. Si elle accroissait cette part seulement d'un point de pourcentage pour la faire passer à 3 %, ses recettes supplémentaires provenant de ses exportations atteindraient 70 milliards de dollars chaque année, ce qui représente près de trois fois le montant de l'aide annuelle qu'elle reçoit actuellement de tous les bailleurs de fonds. Ceci montre l'importance du commerce pour stimuler la croissance en Afrique. »

Les exportations de l'Afrique subsaharienne, a-t-elle précisé, sont surtout des matières premières telles que le pétrole, les minerais, le cacao et le café. Le secteur industriel est peu important et ne joue pas le rôle moteur de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté comme dans d'autres parties du monde.

L'agriculture, qui est considérée comme le grand atout de l'Afrique subsaharienne, ne contribue pas à l'accroissement de ses exportations. Depuis 2005, les pays subsahariens importent plus de produits agricoles qu'ils n'en exportent.

« Nous estimons que la diversification des exportations et la transformation des produits agricoles en des produits exportables de plus grande valeur peuvent contribuer à accroître la sécurité alimentaire dans cette partie du monde si l'on s'attaque à la question de la suffisance de l'offre de produits vivriers et de sa stabilité. »

Mme Liser a indiqué que la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), promulguée par le président Clinton en 2000, avait jusqu'ici permis d'augmenter aussi bien le volume que la diversité des échanges commerciaux des États-Unis avec l'Afrique subsaharienne. Selon les économistes, il est essentiel de parvenir à un bon équilibre entre le volume et la diversité des exportations pour favoriser durablement le développement et la croissance économiques dans les pays africains.

Les échanges commerciaux (exportations et importations) entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne se sont élevés à 104,6 milliards de dollars, soit le triple de ce qu'ils étaient lors de la première année de l'application de l'AGOA en 2001.

L'AGOA, a-t-elle dit, favorise aussi la coopération et les échanges commerciaux entre les pays subsahariens qui bénéficient de cette loi.

Toutefois, a dit Mme Liser, les États-Unis se rendent compte que les échanges commerciaux avec l'Afrique ont diminué par suite de la crise économique mondiale actuelle et de la baisse des cours du pétrole et des matières premières. Un grand nombre de pays africains tirent parti des conditions avantageuses prévues dans l'AGOA, mais un nombre encore plus grand se heurtent à des difficultés importantes quant à l'accroissement de leurs exportations.

« Nous continuons de chercher à augmenter le nombre des pays bénéficiaires qui tirent parti de l'AGOA et également à aider ces pays à s'attaquer aux nombreux problèmes auxquels ils se heurtent dans le domaine de l'offre et à diversifier les produits qu'ils exportent et à en améliorer la qualité de manière à ce qu'ils puissent supporter la concurrence du marché. »

Selon des statistiques de l'Administration du commerce international qui relève du ministère américain du commerce, les échanges commerciaux (exportations et importations) des États-Unis avec l'Afrique subsaharienne ont augmenté de 28 % en 2008 par rapport à 2007. En 2008, leurs exportations en Afrique subsaharienne ont atteint 18,6 milliards de dollars contre 14,4 milliards en 2007, et leurs importations 86,1 milliards de dollars contre 67,4 milliards en 2007.

Les exportations américaines se composaient principalement de machines, de véhicules et de pièces détachées, de blé, de pétrole raffiné, d'avions et d'appareils électriques dont du matériel de télécommunication. Le pétrole brut et les véhicules automobiles représentaient la plus grande partie des importations américaines.

Les principaux pays africains qui ont importé cette année-là des produits américains étaient l'Afrique du Sud, le Nigéria, l'Angola, le Bénin et le Ghana. Quant aux importations en provenance des pays africains producteurs de pétrole, elles ont augmenté pour tous les pays, à savoir le Nigéria, l'Angola, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad et le Gabon. Le prochain forum annuel de l'AGOA se tiendra du 4 au 6 août à Nairobi (Kénya). – America.gov