Les ravages politiques du «coup KO»
Les résultats provisoires de la présidentielle guinéenne ont été donnés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le samedi 17 octobre. En attendant les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle, certaines observations sont évidentes.
Les 5 candidats arrivés en tête au 1er tour sur 16 candidats dans la course en 2010 se sont présentés en 2015.
Cellou Dalein Diallo: 39.72%
Alpha Condé : 20,67%
Sidya Touré : 15.60%
Lansana Kouyaté: 7,75%
Papa Koly Kourouma : 4,83%
Abé Sylla: 3,37%
Jean Marc Telliano: 1,92%
Aboubacar Somparé: 1,04%
La présidentielle de 2015 comptait 3 nouveaux candidats. Faya Millimono du Bloc Libéral, était de la NGR en 2010. Gandhi Faraguet Tounkara, de l'Union guinéenne pour la démocratique et le développement (UGDD) et Marie Madeleine Dioubaté du parti des écologistes de Guinée (PEG).
1er tour 2015
Alpha Condé : 57,85%
Cellou Dalein Diallo : 31,44%
Sidya Touré : 6,01%
Faya Millimono : 1,38%
Papa Koly Kourouma : 1,31%
Lansana Kouyaté : 1,16%
Gandhi Faraguet Tounkara : 0,50%
Marie Madeleine Dioubaté : 0,33%
La progression du président sortant a été spectaculaire. Il a obtenu 2,285,827 voix au 1er tour en 2015 contre 553,021 voix en 2010. Le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui a obtenu 1,242,362 voix en 2015 contre 1,062,549 en 2010, avec un pourcentage de 31,44% en 2015 contre 39.72% n’a pas perdu assez de terrain.
3 prétendants au fauteuil présidentiel en 2010 qui comptaient faire mieux en 2015, Sidya Touré, de l'Union des Forces Républicaines (UFR), Lansana Kouyaté, du Parti de l'Espoir pour le Développement Nationale (PEDN), Papa Koly Kourouma, de Générations pour la Réconciliation, l'Union et la Prospérité (GRUP) ont été oblitérés politiquement.
Faya Millimono du Bloc Libéral qui monte en devenant la 4ème forces politique de la Guinée avec 1,38% soit 54,718 voix n’a pas fait mieux théoriquement que son mentor Abé Sylla de la Nouvelle Génération pour la République (NGR), qui avait obtenu un score de 3,37% soit 90,117 voix en 2010.
Le «coup KO» fait des ravages politiques.
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