L'ex-actrice porno Stormy Daniels souhaite dire «la vérité» sur sa liaison présumée avec Donald Trump, a affirmé mercredi son avocat, estimant que sa cliente n'était plus liée par un accord de confidentialité conclu avec le milliardaire.
Michael Avenatti a déposé la plainte mardi à Los Angeles pour faire invalider cet accord, conclu peu avant l'élection présidentielle de 2016, l'estimant nul puisque M. Trump ne l'a jamais paraphé.
Selon l'accord, Stephanie Clifford - de son vrai nom - a touché 130 000 dollars en échange de son silence, versés par l'avocat personnel de M. Trump, Michael Cohen.
L'affaire, qui porte sur des faits présumés remontant à plus d'une décennie, embarrasse la présidence qui a démenti plusieurs fois toute liaison entre M. Trump et celle qui était à l'époque une vedette de films pour adultes.
«Le président a évoqué (ces allégations) directement et a été très clair sur le fait qu'aucune de ces allégations n'est vraie», a indiqué mercredi Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, lors de son point de presse quotidien.
«Le président a nié» ces accusations, a-t-elle poursuivi, renvoyant vers l'avocat du milliardaire pour davantage de détails sur cette affaire.
M. Avenatti a fait mercredi matin la tournée des émissions matinales américaines pour expliquer la décision de sa cliente, âgée de 38 ans.
Elle «veut que le public sache la vérité» sur cette «liaison consentie», a-t-il affirmé sur CBS, alors que la clause de confidentialité et l'argent versé étaient «une tentative de lui faire garder le silence».
«Je pense qu'il est temps pour elle de raconter son histoire pour que le public puisse décider qui dit la vérité», a-t-il ajouté sur ABC.
Selon des documents accompagnant la plainte, l'accord devait être signé par Mme Clifford et M. Trump, sous les pseudonymes de Peggy Peterson et David Dennison. Mais seul apparait le paraphe de Mme Clifford sous les initiales «PP».
«Notre position est que l'accord entier est nul et non avenu, car (M. Trump) ne l'a pas signé», a expliqué M. Avenatti sur ABC, assurant que sa cliente rendrait l'argent si nécessaire.
«Elle pourrait devoir le faire et elle y est prête», a-t-il dit.
Il a assuré être convaincu que M. Trump était au courant des négociations avec l'actrice porno et du versement d'une compensation.
«L'idée qu'un avocat s'engage de son propre chef et sans que son client le sache dans ce type de négociation et dans ce type d'accord est, honnêtement, absurde», a-t-il affirmé.
Il a appelé le président à répondre à «des questions très simples: a-t-il signé l'accord? Savait-il pour l'accord et le paiement? Ça ne prend pas longtemps et il pourrait répondre rapidement, en moins de 140 caractères» sur Twitter, rejetant également l'idée que cette affaire puisse avoir un impact négatif sur la présidence.
Cette liaison aurait démarré à l'été 2006 et aurait duré «une bonne partie de 2007», selon la plainte, alors que le milliardaire était marié depuis 2005 à Melania Knauss. Leur fils Barron est né en mars 2006.
La plainte précise que Mme Clifford avait voulu évoquer dans les médias son ancienne liaison après la publication, à un mois seulement du scrutin présidentiel en 2016, d'une vidéo de 2005 dans laquelle Donald Trump se vantait de pouvoir «attraper» les femmes «par la chatte» grâce à sa célébrité.
Michael Cohen avait alors cherché à ce que l'actrice «garde le silence dans le but d'éviter qu'elle ne dise la vérité, aidant en cela à assurer (au candidat républicain) la victoire à l’élection». - AfricaLog avec agence