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Madagascar: l'armée entre dans les bureaux de la présidence, tirs nourris

Mar 16, 2009

Des tirs nourris ont retenti lundi soir dans les bureaux de la présidence malgache dans le centre d'Antananarivo, peu après que des militaires furent entrés en force dans le bâtiment, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des tirs d'armes automatiques étaient entendus et deux fortes explosions ont retenti dans le bâtiment, délaissé par le président Marc Ravalomanana qui est retranché dans un palais situé à une douzaine de kilomètres du centre-ville.

Les tirs ont ensuite cessé tandis que deux blindés entrés dans l'enceinte balayaient de leurs projecteurs les murs et les fenêtres des bâtiments.

Des militaires avaient pris position lundi en début de soirée autour des bureaux de la présidence. L'un d'entre eux avait demandé avec un mégaphone aux personnes encore présentes dans les bureaux de la présidence de sortir, tandis que des soldats prenaient position aux abords immédiats du bâtiment.

Peu après, un blindé avait défoncé le portail d'entrée de l'enceinte du bâtiment.

Plus tôt lundi, le chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, avait demandé aux forces de l'ordre d'arrêter "sans retard" le président Marc Ravalomanana qui a perdu le soutien d'éléments de la garde présidentielle ayant fait défection.

"Je demande aux forces de l'ordre d'exécuter sans retard les mesures de la ministre" de la Justice du gouvernement de transition nommé par l'opposition, a déclaré M. Rajoelina, entouré de militaires devant plusieurs milliers de partisans rassemblés place du 13-Mai, au centre de la capitale.

S'exprimant juste avant Andry Rajoelina, sa "ministre de la Justice", Christine Razanamahasoa, avait déclaré qu'un mandat d'arrêt pour "haute trahison" était lancé contre M. Ravalomanana.

"Les procureurs du territoire et les forces de l'ordre sont destinataires du mandat d'arrêt", avait-elle affirmé.

M. Rajoelina veut contraindre le chef de l'Etat à la démission et lui a ordonné samedi de quitter le pouvoir. Ce dernier refuse cette éventualité.- AFP