La tension qui couvait jusque-là à Diécké, a fini par éclater au grand jour à travers des manifestions d’humeur contre la direction de la Soguipah (Société guinéenne de palmiers à huile et de l’hévéa). C’est dans la préfecture de Yomou, au sud-est de la Guinée.
En effet, après les différents documents écrits, soit pour dénoncer, soit pour soutenir la directrice générale, Hadja Mariama Camara (image), des femmes sont montées au créneau le vendredi 21 mars 2014 pour dénoncer «la politique d’emploi» de la société.
Elles ont exprimé leur colère en barricadant, dès le matin, l’accès principal qui conduit aux bureaux des responsables et se sont placées là pour surveiller «toute intervention visant l’ouverture des lieux». Des jeunes se sont joints au mouvement de «leurs mères qui mènent le combat pour leurs enfants qu’elles estiment ségrégués malgré qu’ils aient les qualifications qu’il faut», confie un témoin des événements mais qui a requis l’anonymat.
Ils ne seront dispersés que plus tard, dans la nuit, par les forces de l’ordre envoyées en renfort de N’Zérékoré, chef-lieu de la région administrative.
C’est pour apaiser la tension que le préfet de Yomou qui avait effectué le déplacement pour offrir sa médiation, aurait «reçu quelques coups de manifestants qui devenaient de plus en plus incontrôlables en refusant d’entendre toute raison». D’après les manifestants en ire, «Jean Smith Sandy est trop petit pour résoudre ce problème».
Ce n’est que dimanche 23 mars finalement, que le l’accès a pu être rétabli entre N’Zérékoré et Yomou et, au-delà , après l’évacuation des troncs d’arbre et le remblai des trous creusés pour l’occasion. Le gouverneur de N’Zérékoré serait arrivé pour une nouvelle médiation en attendant la délégation gouvernementale qui y est également annoncée.
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