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Me Cheick Sako s’insurge contre le rapport d'Amnesty International

Oct 25, 2015
Me Cheick Sako s’insurge contre le rapport d'Amnesty International

Trois jours après la publication de son rapport sur les violences politiques pré-électorales, qui fait état de 13 personnes, plus de 80 blessés, des actes de vandalisme et de pillage, l'ONG Amnesty International continue à s'attirer la colère de la part des autorités guinéennes. Après le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale vendredi, c'est au tour du ministre de la justice, garde des sceaux de monter au créneau ce samedi contre Amnesty International. Maître Cheick Sako le ministre de la justice s'insurge contre ce qu'il qualifie de ''rapport d'incohérence''.

«J'ai entendu et lu ce rapport d'Amnesty International, il y a du vrai et du faux dans ce qu'il disent, parce que moi même j'ai travaillé pour eux il ya une vingtaine d'années, donc je connais bien cette ONG», a martelé maître Sako.

Selon le ministre de la justice, Amnesty International n'a pas bien fait l'enquête de ce rapport, notamment concernant les violences pré-électorales dans la préfecture de Koundara situé au nord de la Guinée. «J'ai été surpris que Amnesty International tient des propos qui sont contraire à ce qui est dans la procédure et du principe de parallélisme des formes (quand vous entendez parler de quelque chose vous allez sur place pour recouper l'information). Mais ce qui est plus grave dans ce qu'a fait cette ONG, ce qu'elle a pris les avocats d'une des parties et s'est fiée aux dires de ces avocats pour faire leur déclaration, et j'ai trouvé cela regrettable», déplore t-il.

Maître Cheick Sako a aussi abordé la partie de ce rapport qui met en cause les forces de maintien d'ordre. Celles-ci sont accusées par ce rapport, de tirer sur le dos de ceux qui sont morts, ce qu'il a formellement démenti. «Ce qu'ils disent, certainement, il ya peut être du vrai, mais je pense que c'est édulcoré quand même. On ne peut pas dire qu'on a tiré sur le dos des manifestants, c'est très grave. Alors si c'est vrai, il faut qu'ils nous apportent des preuves, il y aura des enquêtes, il y aura des arrestations. S’ils apportent les preuves et tout, je pense que la justice interviendra, car nul n'est au dessus de la loi...», a insisté le ministre, avant de promettre que l’État prendra ses responsabilités pour faire la lumière sur tout ce que l'ONG a dit dans ce rapport.

Maître Cheick Sako invite Amnesty International à aller à la source de l'information, car dit-il, c'est regrettable de publier un rapport incohérent. Amnesty International appréciera.

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