La légende du basket américain Michael Jordan a affirmé lundi qu'il ne pouvait "pas rester plus longtemps silencieux" face aux très vives tensions entre Noirs et policiers aux Etats-Unis et a fait un don de deux millions de dollars à deux associations.
"Je suis attristé et frustré par les discours de division et les tensions raciales qui semblent empirer ces derniers temps", a écrit Michael Jordan dans une lettre ouverte publiée par le site internet The Undefeated.
"Je sais que ce pays vaut mieux que cela et je ne peux pas rester plus longtemps silencieux", a poursuivi le sextuple champion NBA, dont les prises de position publiques sont très rares depuis qu'il ne joue plus.
"Nous devons trouver des solutions afin que les gens de couleur soient assurés d'un traitement juste et égal ET que les policiers, qui mettent leur vie en danger chaque jour pour nous protéger, soient respectés et soutenus", a ajouté l'ancien basketteur en référence aux tensions entre Noirs et policiers, très vives depuis plusieurs semaines.
Les morts de deux Noirs en autant de jours début juillet, abattus par des policiers, l'un à Baton Rouge (Louisiane), l'autre près de Saint Paul dans le Minnesota, ont ravivé les tensions latentes dans le pays. Dans la foulée, huit policiers, cinq à Dallas, trois à Baton Rouge, ont été tués par deux tireurs désireux de venger les brutalités des forces de l'ordre.
"J'ai décidé de faire entendre ma voix dans l'espoir que nous, Américains, puissions nous rapprocher et réaliser un changement constructif à travers un dialogue pacifique et l'éducation", a insisté Michael Jordan.
Le joueur de basket le plus célèbre de la planète, désormais propriétaire de l'équipe NBA des Charlotte Hornets et dont la fortune est estimée à plus d'un milliard de dollars, a décidé de faire des dons d'un million de dollars à deux associations qui travaillent pour une meilleure compréhension entre la police et la population.
"Ces dons ne sont pas suffisants pour résoudre le problème, j'espère qu'ils vont permettre à ces deux associations de changer les choses", a-t-il noté.
"Ces problèmes ne sont pas arrivés du jour au lendemain et ne seront pas résolus demain, mais si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons créer une meilleure entente, un changement positif et un monde plus en paix pour nous-mêmes, nos enfants, nos petits-enfants, nos familles et nos communautés", a-t-il conclu. – AfricaLog avec agence