Le XVe Sommet de la francophonie s'est terminé dimanche à Dakar par la désignation de Michaëlle Jean, une Canadienne d'origine haïtienne, au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Il s'agit de la première nomination d'une personnalité non africaine.
Sa désignation a fait l'objet de tractations difficiles, faute de favori, qui avaient laissé planer dimanche matin l'hypothèse inédite d'un vote. C'est finalement par consensus que les 53 pays membres de plein droit de l'OIF ont désigné l'ex-gouverneure générale du Canada, âgée de 57 ans.
Elle a été préférée à l'ex-président burundais Pierre Buyoya, l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac et l'ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
Michaëlle Jean s'est réjouie d'apprendre que ce choix "a été accompagné d'un vrai consensus, ce qui traduit un gage de confiance pour mener et accompagner des objectifs très ambitieux".
"J'entends répondre aux besoins et aux attentes des Etats et gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie", a-t-elle déclaré. Et de plaider pour une "Francophonie moderne et tournée vers l'avenir".
Mme Jean a remercié les gouvernements du Québec, du Canada, du Nouveau Brunswick et d'Haïti pour leur soutien. Elle a aussi rendu hommage à l'ex-président sénégalais Abdou Diouf, qui lui cédera les rênes de l'OIF en janvier.
Pendant ses 12 ans à la tête de l'OIF, M. Diouf a donné à l'organisation un poids politique en jouant le rôle de médiateur auprès de ses anciens pairs africains. "Je mesure la tâche qui m'attend et je veillerai à prendre grand soin de l'héritage que nous lègue le président Diouf", a ajouté Michaëlle Jean.
Selon son entourage, la nouvelle secrétaire générale a dit son intention de défendre les femmes et les jeunes, et "souligné la nécessité de promouvoir l'usage de la langue française et de renforcer l'action économique dans l'espace francophone". – AfricaLog avec agence