Pour son premier 4-Juillet en tant que président des Etats-Unis, Barack Obama en a appelé à "la ténacité qui (...) définit l'état d'esprit américain" et a présenté son programme de réformes comme la réponse aux défis, notamment économiques et sociaux, que doit relever le pays.
"Nous ne sommes pas un peuple qui a peur de l'avenir. Nous sommes un peuple qui le fabrique. Et en ce 4-Juillet, nous devons puiser dans cet état d'esprit une fois de plus", a déclaré le président américain dans son allocution radiophonique hebdomadaire. "Nous sommes confrontés à un nombre de défis sans précédent pour notre époque. Nous menons deux guerres. Nous luttons contre une profonde récession. Et notre économie -notre pays lui-même- est menacé par des problèmes aigus que nous avons mis de côté depuis bien trop longtemps: l'emballement des dépenses de santé; des écoles inadaptées; et la dépendance au pétrole étranger", a-t-il poursuivi. Le président a estimé qu'"on ne pouvait pas repousser plus longtemps" la réforme du système éducatif, celle du système de santé trop lourd pour tout le monde, et le développement des sources d'énergie renouvelable pour "qu'elles rapportent, que nous ne dépendions plus du pétrole étranger et que nous nous réappropriions l'avenir de l'Amérique". Le projet énergétique de M. Obama a été adopté de justesse par la Chambre des représentants à majorité démocrate, et le Congrès élabore une réforme du système de santé pour étendre la couverture et la rendre plus abordable. De son côté, le sénateur républicain de l'Arizona John McCain a évoqué la situation en Iran samedi, apportant son soutien à la contestation. "Nous nous tenons aux côtés des millions d'Iraniens qui bravent les matraques, la prison et le feu pour faire entendre leurs voix et que leur vote compte", a-t-il dit, condamnant "les tyrans qui les oppriment". "Nous avons le devoir moral de le faire." Malgré la pression des républicains, le président Obama s'efforce de soutenir les manifestants et opposants sans fournir au régime iranien de prétexte pour accentuer la répression. "Aucune poigne de fer n'est assez forte pour empêcher le monde d'être le témoin de la poursuite pacifique de la justice", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, exprimant des doutes quant à la légitimité de la réélection pour quatre ans du président ultra-radical Mahmoud Ahmadinejad. AP