Le président des Etats-Unis Barack Obama recevra le 20 juillet son homologue nigérian Muhammadu Buhari pour évoquer notamment leur coopération au Nigeria contre le groupe jihadiste Boko Haram, a annoncé jeudi la Maison Blanche.
M. Obama compte discuter avec M. Buhari de plusieurs dossiers y compris la coopération entre les Etats-Unis et le Nigeria pour une approche régionale et globale du combat contre Boko Haram, a précisé l'exécutif américain dans un communiqué.
Le nord-est du Nigeria est le plus durement touché par l'insurrection de Boko Haram qui, avec la répression des forces de sécurité, ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009.
M. Buhari, 72 ans, s'est donné pour priorité de venir à bout de Boko Haram mais, depuis son investiture le 29 mai, un regain de violences islamistes s'est soldé par la mort de plus de 150 personnes.
La visite de M. Buhari doit en outre souligner l'amitié de longue date entre les Etats-Unis et le Nigeria, notre engagement à renforcer et élargir notre partenariat avec le nouveau gouvernement du Nigeria, et notre soutien au peuple nigérian après des élections démocratiques historiques et un transfert pacifique du pouvoir, a avancé la Maison Blanche.
Le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun ont joint leurs forces contre Boko Haram depuis plusieurs mois. Mais les attaques du groupe extrémiste se poursuivent dans les villages, provoquant souvent la mort de dizaines de femmes et d'enfants.
M. Buhari, ancien dirigeant militaire, connu pour avoir gouverné le pays d'une main de fer dans les années 80, en combattant l'indiscipline et la corruption, a aussi promis de ramener de l'ordre dans les caisses de l'État et lutter farouchement contre la corruption.
Le Nigeria est la première puissance économique d'Afrique et le premier producteur de pétrole du continent, où la grande majorité de ses 173 millions d'habitants continue à vivre avec moins de deux dollars par jour.
MM. Obama et Buhari aborderont à Washington les importantes réformes économiques et politiques qui donneront tout son potentiel à un (pays) leader aux niveaux régional et mondial, affirme la Maison Blanche.
L'administration Obama avait été critiquée pour ne pas avoir programmé de visite au Nigeria lors d'un déplacement du président américain dans deux pays d'Afrique en juillet: le Kenya et l'Ethiopie, où se sont tenues des élections vivement contestées.
En Ethiopie, le parti au pouvoir a raflé tous les sièges du Parlement lors des élections législatives en mai.
Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a été inculpé, avant que les poursuites ne soient abandonnées, par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008. - AfricaLog avec agence