Le président François Hollande a appelé lundi les forces impliquées dans le putsch au Burkina Faso à déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Le chef de l'Etat a appelé l'ensemble des forces impliquées dans le putsch à déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes, faute de quoi elles devraient en assumer toutes les conséquences, selon le communiqué.
Le général Gilbert Diendéré, à la tête des putschistes, avait auparavant indiqué qu'il remettrait le pouvoir aux autorités civiles, mais à l'issue de l'accord définitif de sortie de crise, proposé par la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Un sommet extraordinaire de l'organisation régionale est prévu mardi à Abuja, au Nigeria, pour examiner ce projet d'accord élaboré notamment par le président sénégalais Macky Sall, dirigeant en exercice de la CEDEAO.
Ce plan, qui prévoit l'amnistie des putschistes et la participation des candidats pro-Compaoré - l'ex président chassé par la rue en octobre 2014-, aux prochaines élections, a suscité la colère de la population, de la société civile et des responsables du régime renversé.
Selon la présidence française, François Hollande s'est entretenu par téléphone avec le président sénégalais Macky Sall pour évoquer la grave situation au Burkina Faso depuis le putsch du 17 septembre.
Il a indiqué que la France soutiendrait pleinement la CEDEAO pour parvenir à des élections équitables et transparentes dans les meilleurs délais et a confirmé que la coopération civile, financière et militaire française avaient été suspendues et ce jusqu'à la reprise effective de la transition, sous autorité civile.
Le président Hollande a aussi confirmé que la France se réservait la possibilité d'appliquer des sanctions contre ceux qui s'opposeraient à la tenue d'élections régulières et que la France mobiliserait également ses partenaires européens en ce sens, ajoute le communiqué.
Dimanche, M. Hollande avait déjà mis en garde ceux qui s'opposeraient au retour au processus de transition au Burkina Faso. – AfricaLog avec agence