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Procès d'Hissène Habré: le Sénégal critiqué pour son "immobilisme"

Sep 15, 2009

Les victimes de l'ex-président tchadien Hissène Habré et une coalition dorganisations internationales de défense des droits de l'Homme ont protesté mardi contre l"immobilisme" du Sénégal, chargé de juger l'ancien chef de l'Etat pour "crimes contre l'humanité".

Le Sénégal "na toujours pas instruit la plainte pour torture et crimes contre lhumanité quelles ont déposée contre lancien président tchadien, Hissène Habré, il y a exactement 1 an", dénonce un communiqué commun transmis à l'AFP.

Hissène Habré, qui vit à Dakar depuis sa chute en 1990, est accusé de milliers dassassinats politiques et de torture systématique alors quil était au pouvoir, de 1982 à 1990.

"Le Sénégal nous méprise depuis 19 ans. Pendant ce temps, les victimes meurent les unes après les autres sans avoir obtenu justice", a déclaré Clément Abaifouta, président de lAssociation des victimes des crimes et répressions politiques au Tchad (AVCRP), cité dans le communiqué.

En mai 2006, le Sénégal a été condamné par le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) pour violation de la Convention contre la torture. Le Comité a rendu une décision demandant au Sénégal de juger ou dextrader Hissène Habré.

En juillet de la même année, lUnion africaine avait donné mandat au Sénégal de juger Habré "au nom de lAfrique, ce que le président Abdoulaye Wade avait accepté.

"Le moment est venu de faire la lumière sur le jeu malsain du Sénégal qui consiste à poursuivre des manoeuvres dilatoires depuis 9 ans afin déviter à Hissène Habré de comparaître devant la justice", a renchéri Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (RADDHO) basée à Dakar.

Les autorités sénégalaises ont annoncé quelles norganiseraient pas le procès de lancien dictateur tchadien tant quelles nauraient pas reçu la totalité du financement quelles ont estimé à 27,4 millions deuros. Mais cette somme est jugée excessive par les bailleurs de fonds.

Le communiqué est notamment signé par Human Rights Watch (HRW) et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH). - AFP