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Retour à un calme relatif au Gabon

Sep 04, 2009

Malgré un retour à un calme relatif, la situation restait tendue vendredi dans les principales villes du Gabon où les magasins étaient fermés et les rues étaient désertes au lendemain de l'annonce des résultats contestés de la présidentielle remportée par Ali Bongo.

Dans la capitale, Libreville, et la ville côtière de Port-Gentil, poumon économique, les rues étaient pratiquement vides et seuls y circulaient soldats et policiers, tandis que les habitants sont restés cloitrés par crainte d'une reprise des violences qu'ont connues les deux villes la veille.

Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a obtenu 41,7%, devançant André Mba Obame (25,8%) et Pierre Mamboundou (25,2%). Au total, 18 candidats étaient en lice à l'élection présidentielle, organisée dimanche, devant désigner le successeur d'Omar Bongo, décédé en juin après un règne sans partage de 41 ans sur le Gabon.

Ces résultats ont été immédiatement contestés par l'opposition, donnant lieu à des flambées de violence à Libreville et Port-Gentil, les deux principales villes du pays. A Port-Gentil (sud-ouest), capitale économique du pays, c'est la France, accusée d'avoir soutenu le fils d'Omar Bongo, qui a été visée. Le consulat de France a été partiellement incendié, alors que les groupes Total et Schlumberger ont été visés.

Au lendemain de ces attaques contre les intérêts français, Bernard Kouchner a réaffirmé vendredi à Paris que "tout est prêt pour protéger nos ressortissants". Démentant toute ingérence de Paris dans la présidentielle gabonaise, le chef de la diplomatie a de nouveau écarté pour l'heure toute évacuation de ressortissants. La France compte près d'un millier de soldats au Gabon.

Quelque 10.000 Français vivent au Gabon, dont 2.000 à Port-Gentil, capitale économique du pays. "Nous leur disons (...) de rester chez eux pour le moment", a déclaré sur RTL le ministre. Selon lui, "la nuit a été calme et la situation est normale à Port-Gentil". Bernard Kouchner "pense que la situation ne dégénérera pas, mais (...) tout est prêt pour protéger nos ressortissants". - AP