Compte tenu des indicateurs économiques non favorables, la Guinée va enregistrer une " croissance nulle" en 2015, a déclaré vendredi à la presse Abdoul Aziz Wane, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en séjour en Guinée.
Du 23 avril au 8 mai, cette mission du FMI a rencontré les autorités politiques et monétaires guinéennes pour la sixième revue du programme appuyé par un accord dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC) qui a été approuvé par le conseil d'administration en février 2012, pour un montant d'environ 198 millions de dollars américains.
Les discussions entre les émissaires du FMI et les ministres en charges de l'économie et le gouverneur de la banque centrale ont porté sur le développement économique récent, les perspectives de croissance et la mise en œuvre des politiques monétaires ainsi que les reformes structurelles pour 2015.
Selon M. Wane, grâce au progrès accomplis par la Guinée, le pays pourrait bénéficier, à partir de juin prochain, du septième décaissement sous l'accord de la FEC d'environ 26 millions de dollars.
A cause de l'épidémie de fièvre Ebola, la croissance de l'économie guinéenne a ralenti à 1,1%, malgré la croissance enregistrée dans le secteur agricole, a expliqué le chef de mission du FMI.
"Cette année sera difficile pour l'économie guinéenne du fait de l'épidémie d'Ebola qui n'est toujours pas entièrement sous contrôle, de la baise significative des prix des matières premières et de l'incertitude liée à l'organisation des élections", a précisé l'émissaire du fonds monétaire en fin de mission dans le pays.
Pour le ministre guinéen de l'Economie et des Finances Mohamed Diaré, la Guinée traverse des moments difficiles eu égards à la juxtaposition de plusieurs facteurs non favorables à une croissance économique soutenue.
"On pense qu'on n'est dans une situation normale", a souligné M. Diaré avant d'affirmer que "la situation est plutôt préoccupante", la croissance démographique de 3% dépasse de loin les objectifs de la croissance économique estimée autour de 2%. – AfricaLog avec agence