Une veillée de prière du Front républicain pour l'alternance et le changement (Frac, opposition), mercredi au temple méthodiste Salem de Hanoukopé, a dégénéré en un affrontement entre les forces de l'ordre et les militants et sympathisants de l'opposition dans la capitale togolaise.
Cette veillée, annoncée au préalable en fin d'après-midi, a été ramenée à 11h00 heure locale. Elle s'inscrit dans les manifestations de contestation de la réélection du président togolais Faure Gnassingbé avec 60,88% des suffrages.
La veillée se tient à quelque 200 mètres du camp de la gendarmerie nationale et aussi du Commissariat centrale de la capitale togolaise.
Dans les environs de cet endroit jusqu'à 13h45, les rues sont barricadées pendant que le lancement des projectiles des jeunes révoltés rythme avec des coups de grenades lacrymogènes des forces de l'ordre.
Le principal rival Jean-Pierre Fabre, secrétaire général et candidat de l'Union des forces de changement (UFC), principal parti de l'opposition, a été crédité de 33,93%. Il conteste les résultats et s'attribue la victoire.
Le Frac, un collectif de cinq partis politiques dont l'UFC, a pris le devant de la contestation multipliant des marches à travers la capitale et des veillées de prières qui se sont jusque- là terminées dans la confusion.
Ces affrontements interviennent au troisième jour de la dissolution, par décret signé du chef de l'Etat togolais, de la Force sécurité élection présidentielle (FOSEP) mise en place pour assurer la sécurité avant, pendant et après le scrutin présidentielle du 4 mars.
Ce dispositif sécuritaire est constitué de 6.000 agents issus de la police et de la gendarmerie. - Xinhua