L'ex-président cubain Fidel Castro a estimé dimanche que le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump s'était «disqualifié» lors du premier débat tenu il y a deux semaines face son adversaire démocrate Hillary Clinton.
Dans une tribune publiée par les médias cubains, Fidel Castro, retiré du pouvoir depuis 10 ans, a appelé ses compatriotes à «ne pas oublier que ce dimanche aura lieu un débat de candidats» à la Maison Blanche.
«Lors de la première édition, il y a deux semaines, il s'est produit un évènement qui a causé un choc. Monsieur Trump, supposé être un expert qualifié, s'est retrouvé disqualifié, comme Barack (Obama) dans sa politique», a estimé le père de la révolution cubaine.
Lors de la cette première confrontation entre les deux candidats le 26 septembre, Mme Clinton avait dominé M. Trump, visiblement plus calme et mieux préparée.
Le candidat républicain aborde en très mauvaise posture le deuxième débat, au terme d'une semaine marquée par la révélation de déclarations embarrassantes sur les femmes.
Les autorités cubaines, engagées dans un rapprochement historique avec les États-Unis depuis fin 2014, n'avaient jusqu'à présent pas exprimé de préférence entre les deux candidats, mais cette sortie de Fidel Castro constitue une première indication sur l'inclinaison de La Havane.
Hillary Clinton est ouvertement partisane de la main tendue par Barack Obama à Cuba, tandis que Donald Trump semble vouloir opter pour une politique plus ferme vis-à -vis du gouvernement de Raul Castro.
Toujours écouté sur l'île, Fidel Castro, 90 ans, n'a jamais remis en cause le virage diplomatique de son frère, mais il n'a de cesse de rappeler sa méfiance vis-à -vis de Washington et du président Obama, pourtant grand artisan du dégel.
Entre février 2014 et avril 2015, l'ex-président victime en 2006 d'une hémorragie intestinale, avait totalement disparu des écrans cubains, alimentant de nombreuses rumeurs sur une éventuelle dégradation de son état de santé.
Mais depuis un an et demi, il a recommencé à publier ses fameuses «réflexions» et s'est remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers, tout en limitant ses déplacements. - AfricaLog avec agence